Cap Vert
Voyage effectué en Avril 2022
Cap Vert ...
C'est ici pour retrouver notre itinéraire !
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Récit de notre périple ...
Prologue
Pourquoi cette destination ?
Archipel de 10 îles perdues au milieu de l’Atlantique, à plus de 500 kilomètres des côtes sénégalaises, Le Cap Vert est un pays où chacune des îles est chantée par des natifs qui leur témoignent leur amour.
Connu pour beaucoup grâce à la sublime diva Césaria Évora, le Cap-Vert possède d’innombrables atouts pour satisfaire chacun de ses souhaits en matière de voyage et vacances : randonnée à Santo Antão ou à São Nicolau, mais aussi à Santiago ; farniente ou sports nautiques à Sal et Boa Vista ; ascension d’un volcan endormi dans un paysage venant tout droit d’une autre planète à Fogo...
La pluie se fait parfois extrêmement rare - il n'a pas plu sur certaines îles depuis 2016 ! - mais, une fois là, le Cap-Vert se transforme et la végétation sort immédiatement de terre.
Chacun peut y trouver son bonheur, pour notre part nous nous limiterons à Santiago, Fogo et Brava pour cette fois !
Nos remerciements à Cap Vert Authentique pour l'organisation et séjour, et le Guide Cap Vert Petit Futé pour de bonnes infos pratiques !
Détail du circuit :
Jour 1 (Sam 09/04) - Arrivée à Santiago depuis Nantes après un transfert à Casablanca
Jour 2 (Dim 10/04) - Excursion à Cidade Velha
Jour 3 (Lun 11/04) - Visite de Praia
Jour 4 (Mar 12/04) - Matinée sur Praia puis vol sur Fogo / Bateau pour Brava
Jour 5 (Mer 13/04) - Randonnée sur Brava
Jour 6 (Jeu 14/04) - Bateau pour Fogo / Direction Chã das Caldeiras pour petite randonnée
Jour 7 (Ven 15/04) - Descente de Mosteiros et transfert sur Sao Felipe
Jour 8 (Sam 16/04) - Visite Zambujeira, Salinas et Sao Felipe
Jour 9 (Dim 17/04) - Vol pour Santiago / Direction Rui Vaz
Jour 10 (Lun 18/04) - Randonnée sur Rui Vaz
Jour 11 (Mar 19/04) - Transfert vers Tarrafal
Jour 12 (Mer 20/04) - Sortie en mer sur
Ribeira da Barca
Jours 13 et 14 (Jeu 21 et Ven 22/04) - Farniente et visite de Tarrafal
Jour 15 (Sam 23/04) - Retour sur Praia et vol en soirée vers Bissau (escale), Casablanca (transfert) et Nantes le dimanche.
Santiago - Cidade Velha
10 avril 2022
En synthèse : départ pour une excursion sur le thème du patrimoine avec la visite du village de Cidade Velha, ancienne capitale de l’île et ancien comptoir colonial, classé au patrimoine mondial de l’humanité. Visite du fort de Sao Filipe qui protégeait la ville, puis visite du village, le Pilori où étaient enchaînés les esclaves, l’ancienne cathédrale, l’église et le couvent, petite balade à pied dans le vallon avant de déguster un verre en bord de plage ...
Cidade Velha, autrefois appelée Ribeira Grande, a rayonné sur le pays pendant trois siècles. Mais les attaques répétées de pirates et l’ultime pillage de Francis Drake entraîneront sa chute. Elle fut construite en 1587 pour servir d’escale maritime à la colonisation portugaise et deviendra un carrefour du commerce maritime international et surtout une plate-forme essentielle de la traite négrière. Elle est située à l’ouest de Praia, à environ 12 km, et compte près de 3 000 habitants. Site historique de charme, l’ambiance y est conviviale et les bâtiments retracent l’histoire du pays et ses origines.
Les ruines de l’imposante cathédrale São Francisco lui confèrent une touche romantique. Au centre de Cidade Velha, s’élève le pelourinho (le pilori), seul vestige emblématique de l’époque de l’esclavage. Exemplairement restaurée, la forteresse São Felipe, construite en 1585, surplombe la baie et offre de beaux panoramas. Le bord de mer et sa plage de sable noir est un lieu haut en couleurs avec les femmes qui confectionnent et vendent leurs brochettes de poulet.
En 2009, Cidade Velha est le premier site Cap-Verdien inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Santiago - Praia
11 et 23 avril 2022
En synthèse : visite de la ville capitale de l’archipel. Le centre historique de Praia, la Place Albuquerque, l'église catholique et le marché municipal. Direction les plages à proximité du centre-ville pour admirer quelques points de vue et profiter de baignades !
Petite ville juchée sur un plateau, Praia est devenue la capitale en 1772, détrônant Cidade Velha, maintes fois attaquée et pillée par les pirates. Elle regroupe aujourd’hui un quart de la population capverdienne et son extension relève d’un urbanisme sauvage évoquant les grandes agglomérations africaines : chantiers, terrains vagues, habitats sommaires, circulation anarchique ... Essentiellement administrative, elle est le cœur des activités économiques et internationales de l’archipel. De nombreuses ambassades (France, Portugal, Etats-Unis, Sénégal, Russie, Chine, etc.) et organismes (PNUD, OMS, Unicef...) y sont représentés, légèrement en retrait du centre historique.
Le quartier du Plateau est le centre animé de la ville. Surtout actif en semaine, il regroupe bureaux et banques, cafés, ainsi qu’un large éventail de boutiques, dont les fameuses lojas : des épiceries couleur locale où l’on trouve tout et n’importe quoi. Peu de demeures coloniales ont résisté au temps, mais l’ensemble dégage une grande vitalité grâce à son effervescence. C'est d'ailleurs dans ce quartier que nous résidons. Le Palaçio da Cultura reflète la modernité de ce quartier. Avant de monter vers le plateau, déambulez dans le marché de Sucupira, un marché aux puces pittoresque où les commerçants s’activent tous azimuts. Vous y retrouverez de nombreux souvenirs tels que des statuettes, masques, tee-shirts... Une bonne occasion de marchander !
Praia offre aussi quelques vestiges de l’architecture coloniale, avec le palais de justice ou le palais présidentiel. Passez par la place 10 de Maio, très fréquentée par la jeunesse, et par la place Albuquerbe, la plus grande place de la ville, lieu idéal pour s’asseoir sur un banc et observer le ballet chatoyant de la vie quotidienne.
N’oubliez pas les musées : le musée ethnologique, le petit musée Amilcar Cabral et le musée archéologique. Praia est de plus en plus cosmopolite, s’agrandit et attire de nouveaux habitants, accélérant l’exode rural dans tout l’archipel, alors que l’aéroport donne accès à de nouvelles destinations à l’international. Le développement des banlieues crée un certain nombre de problèmes sociaux, notamment la fourniture en eau et en électricité, mais aussi des problèmes d’insécurité.
Brava
12 au 13 avril 2022
En synthèse : Arrivée de nuit sur Brava après un vol Santiago / Fogo puis un transfert en bateau jusqu'à Brava et 7 km de route avec 99 virages pour rejoindre Nova Sintra ! Excursion le lendemain : au départ de l’église de Nossa Senhora do Monte, le sentier plonge vers l’océan : fermes posées à flanc de montagne, petits baobabs, champs de canne à sucre ponctuent le sentier pavé jusqu’à ce que vous arriviez au petit port de pêche de Faja d’Aguada. Une belle balade tout en descente entre montagne et océan. Transfert retour pour Nova Sintra. Balade jusqu’à la petite source de Vinagre, d’où sort une eau légèrement gazeuse.
Capitale de l’île, Vila Nova Sintra se trouve à 520 m d’altitude dans un ancien cratère volcanique. On se croirait dans le Portugal d’antan. Ici, on cultive l’art du jardinage et du fleurissement. L’hibiscus est roi et se mêle aux bougainvilliers, jasmins et frangipaniers, qui dégagent des fragrances enivrantes. Les jardins publics font naître l’exotisme aux côtés des maisons simples mais élégantes qui bordent les ruelles. Dans le centre-ville, dans un beau jardin fleuri, on trouve une carte sculptée dans la pierre et une plaque à la mémoire d’Eugenio Tavares. Né à Brava en 1867, ce poète a écrit en portugais et en créole. C’est aussi l’un des plus grands compositeurs de morna. Sa vieille maison du XIXe siècle peut se visiter.
Dans les hauteurs, là où plusieurs chemins et pistes se croisent, Nossa Senhora do Monte se situe à 4 km de Nova Sintra. C’est l'occasion d’une belle balade à pied où vous pourrez découvrir le charmant village de Cova Joana. Les nombreux orangers peuplant la région ont disparu avec la sécheresse. Vous noterez que la plupart des maisons du village possèdent de grandes citernes, où l’eau est stockée en quantité suffisante pour une année.
Enchâssée dans une baie bien abritée, Faja de Agua possède un excellent mouillage (sur fond rocheux) et est propice à la baignade dans son lagon, ainsi qu’à l’exploration sous-marine. Le front de mer abrite de coquettes maisons, appartenant pour la plupart à des Cap-Verdiens émigrés qui viendront y passer leurs vieux jours. Ce petit bourg appelle au farniente. C’est aussi une zone très fertile et très fleurie : cocotiers, bananiers, canne à sucre... C’est là que se trouvait l’aéroport, fermé aujourd’hui pour des raisons de sécurité. Un monument se dresse en souvenir d’un bateau, le Matilde, qui a coulé ici en 1943, avec à son bord 51 personnes tentant de fuir la famine vers les Etats-Unis. À voir : le phare de Jalunga.
Fogo - Cha da Caldeira
14 avril 2022
En synthèse : départ à 10h de Brava pour rejoindre Sao Felipe avant transfert sur Cha de Caldeira. Première journée dans le cratère dédié à la découverte du volcan de Fogo, dont Pico Pequeno, sommet adjacent où on eut lieu les dernières éruptions. Un programme dépaysant pour découvrir au plus près le volcan et ceux qui vivent accrochés à ses flancs. Nuit dans le cratère. Le lendemain, nous entamons la descente du volcan à la mer, entre forêts d’eucalyptus et de mimosas, orangeraies et caféiers. À Mosteiros, transfert par la route côtière jusqu’à São Filipe. Nos bagages sont transférés directement à notre hôtel sur Sao Felipe.
A 32 km de São Filipe, et à 1 800 m d’altitude, Cha de Caldeira est la partie centrale du volcan qui donne la sensation d’arriver dans un autre espace-temps, impressionnant de silence. Le Pico surplombe l’ensemble de toute sa puissante hauteur ; la caldeira est couverte des différentes coulées de lave qui se superposent (les plus anciennes datent de plusieurs siècles et les plus récentes de quelques années, 2014). C’est un espace hors du temps, une minéralité totale, un début du monde au bout du monde. Mais, contrairement à ce que l’on pourrait croire, le volcan est une bénédiction pour les locaux puisqu’il rend le lieu très fertile. A l’intérieur de ce lieu magique, il y avait deux minuscules villages, Portela et Bangaeira, habités par près de 1 600 personnes, qui ont été engloutis par la lave de la dernière éruption. En émergent encore, frêles radeaux flottant sur la lave figée, les toits de certaines maisons. C’est grandiose et dantesque. Les maisons basses en pierre de lave et la couleur noire qui règne à perte de vue font que ce lieu n’a aucun équivalent au monde. Les villageois y cultivent des vignes, des arbres fruitiers et des légumes. Lorsque la pluie tombe, un tapis vert se forme. Le fromage de chèvre est excellent et le vin très fruité. C’est dans cette région que vous pouvez rencontrer les descendants du comte de Montrond, une population surprenante. C’est également ici que vous pourrez acheter le fameux vin de Fogo, le manecom, très fruité, pour 700 CVE le litre environ. Attention à n’en pas trop abuser, car s’il est très bon, il cogne aussi un peu fort. Vous pourrez aussi trouver plusieurs vendeurs de café, de confiture et de poivre rouge. Le café de Fogo est réputé comme l’un des meilleurs du monde. C’est probablement le seul exemple d’une population qui vit dans le cratère d’un volcan en activité ; malgré les immenses difficultés d’y vivre au jour le jour, les hommes et les femmes de Chã das Caldeiras refusent de le quitter, et reconstruisent – sans aides aucunes – leurs maisons (c'est d'ailleurs le cas pour Casa Marisa où nous logeons). On pourrait s’attendre à rencontrer des gens durs et rudes. Il n’en est rien, la population est très accueillante, souriante et charmante.
La balade juqu'à Pico Pequeno prend 2 heures aller-retour. L’itinéraire n’est pas compliqué et se fait facilement seul : empruntez la route de São Filipe pendant 1 heure, commencez à contourner le Petit Pico et tournez à gauche après l’avoir dépassé. Le chemin est souvent emprunté, il est facilement repérable. Ce Petit Pico offre une belle vue sur le grand volcan. De plus, il est un peu plus actif que son voisin, vous pouvez bien sentir la chaleur de la terre en posant la main au sol. Vous verrez beaucoup de pierres entourées de soufre. On peut également découvrir le Petit Pico en redescendant du sommet du Grand Pico, c’est une autre option. En revanche, il est nécessaire de prendre un guide pour l'ascension du Grand Pico. Demandez à Marisa de vous en communiquer le contact si besoin. Cette montée, assez accessible, reste difficile (nous ne l'avons hélas pas faite par manque de temps ...). Il faut avoir une très bonne condition physique et être équipé de bonnes chaussures. La montée se fait par le versant sud. Comptez trois à quatre bonnes heures de marche pour y arriver, selon votre rythme. Prévoir une crème solaire et une petite laine pour une fois en haut (2 800 m). De préférence, partez tôt le matin (6h, 6h30), à l’aube, pour éviter les grosses chaleurs de la journée. Prévenez alors votre guide la veille. Pensez à prévoir un litre et demi d’eau minimum par personne. Il y a parfois beaucoup de vent sur le trajet, n’hésitez pas à prendre un coupe-vent si le guide vous prévient de ces conditions.
Le lendemain, une belle randonnée (vous retrouverez le détail via le lien suivant) nous mène jusqu'à Mosteiros qui se trouve au nord-est, dans la partie la plus arrosée de l’île. Ce petit port est un vrai jardin d’Eden, entre mer et montagne. Un peu plus de 600 habitants vivent dans cette bourgade dotée d’un aéroport en déshérence et du deuxième hôpital de Fogo. C’est le deuxième centre urbain de l’île, situé dans une région essentiellement agricole où les champs de caféiers et d’agrumes s’étendent jusqu’au parc naturel de Monte Velha. Il y a aussi quelques pêcheurs. Plus loin, les trois cratères volcaniques de Covas de Mosteiros sont tapissés de cultures exotiques. Avec plus de 1 700 m de dénivelé, les randonnées offrent de beaux points de vue. Les caféiers fleurissent en août, la cueillette a lieu en mars. C’est magnifique à voir. Pour y accéder, passez par le nord du village, par la route qui monte vers le vallon. C’est également ici que se fabrique le fameux vin traditionnel appelé manecom.
Fogo - Sao Felipe
15 au 16 avril 2022
En synthèse : Journée découverte de São Felipe, et balade avec un guide local jusqu'à Zambujeira pour découvrir la flore et quelques cultures spécifiques de l'ile, dont les vignes et le café ! Détour par la ville de Sao Jorge et d'une très belle plage, Salinas.
Avec environ 8 00 habitants, São Felipe est la capitale de l’île. Au pied d’une plage de sable noir, São Filipe culmine sur une falaise au-dessus du port de Vala de Cavaleiros. Auparavant, elle donnait son nom à l’île, mais depuis l’éruption de 1785, celle-ci a été rebaptisée Fogo, « Feu ». São Filipe est surtout célèbre pour ses sobrados, maisons de maître qui hébergeaient les colons portugais. Bâties sur deux étages dont le premier est orné de balustres en bois ou en fer forgé, et dans lequel il était défendu aux esclaves de pénétrer. Les sobrados sont peintes dans des couleurs pastel et les toits sont en tuiles rouges. Depuis 1930, elles ont été rachetées par la classe intermédiaire qui les entretient, ce qui fait le charme et la richesse de la ville. Le Presidio est un magnifique jardin en bordure d’une falaise d’où vous pouvez observer Brava lorsque la vue est dégagée. C’est un endroit très apprécié par les habitants de São Filipe. Cette ville empreinte de nostalgie est calme et reposante. Du haut de sa falaise, elle domine une belle plage de sable noir idéale pour le farniente. Le marché se situe dans le centre et vous y trouverez, en sus du poisson frais, des étals de diverses productions à même le sol : fruits, légumes... São Filipe mérite le coup d’œil pour son vieux centre colonial, ses nombreux et jolis sobrados, son marché animé et ses squares fleuris. Quelques œuvres de street art sont à découvrir près du marché municipal et dans des rues proches de l’église : tendez l’œil ! On aperçoit l’océan à chaque coin de rue, car la ville est en pente, et l’île de Brava est juste en face. On peut également visiter le majestueux cimetière portugais près de la plage au sable noir.
La région de São Jorge est plus humide, ce qui en fait la zone la plus verte de Fogo ; du coup poussent des cocotiers et des eucalyptus, ainsi que de nombreuses autres espèces. Au nord-ouest, vous trouvez une belle plage de sable noir avec des grottes et des orgues basaltiques, Salinas, fréquentée par les locaux, ainsi que des salines encore vierges. C’est pourquoi c’est un des rares endroits de l’île où vous pourrez vous baigner presque en toute sécurité : la piscine naturelle est protégée de la mer par des récifs noirs, se découpant sur un impressionnant paysage basaltique.
Santiago - Rui Vaz
17 au 18 avril 2022
En synthèse : profitez du cadre emblématique de l'hôtel pour faire des petites balades et explorer les alentours. Prenez le temps de regarder les "montagnes" environnantes et goûtez les produits locaux !
Depuis Praia et à la sortie de São Domingos, vous bifurquez sur la gauche et emprunter la route, assez pentue, menant au village de Rui Vaz. Il est possible de vous y rendre également en aluguer. Cette route qui mène au Monte Tchota (1 050 m) est magnifique, avec de superbes panoramas sur Santiago. La végétation est luxuriante, tropicale par endroit. Vous traversez en effet une forêt de pins, d’acacias et de bougainvilliers. Il est maintenant possible de loger à Rui Vaz, point de départ de nombreuses randonnées. La Quinta da Montanha est l’une des rares, voire une des seules pousadas de Santiago, située en pleine montagne. Pousada de 28 chambres, tenue par deux ingénieurs agronomes capverdiens, Lindorfo et Eva Ortet, vous y trouverez des chambres propres et très confortables. Les propriétaires, très accueillants, parlent parfaitement français et ils essaient de vous mettre dans les meilleures conditions ! Ils vous feront déguster les légumes de leur jardin qu'ils développent à l'aide de systèmes de goutte-à-goutte.
Depuis la pousada, la vue est imprenable sur les montagnes alentour. C’est également une bonne base de départ pour tous les marcheurs. En effet, au départ de la Quinta, vous pouvez réaliser l’ascension du sommet (Pico d’Antonia, 1 394 m), seuls ou avec un guide. Prévoyez 5h de marche aller-retour. Vous pouvez aussi descendre dans la très belle vallée de São Jorje, très agricole. Un bon moment passé dans la fraicheur des montagnes et dans des décors encore bien différents de ceux que nous avons croisé jusqu'à présent ...
Santiago - Tarrafal
19 au 22 avril 2022
En synthèse : Tarrafal est une petite ville construite autour d’une jolie plage de sable blond. Très agréable d'y séjourner quelques jours pour profiter des plages et fonds marins et faire quelques activités en mode relax ! La ville n'a cependant pas vocation à devenir une méga-station balnéaire le COVID étant passé par là ...
Tarrafal est située dans le nord, à 70 km de Praia, près de 30 000 personnes vivent dans la zone, en comptant l’agglomération de Chão Bom. Tarrafal est un village de pêcheurs, en bordure d’une belle plage de sable blanc en demi-lune, ornée de cocotiers, sur lesquels vous pouvez apercevoir quelques macaques en liberté. Le mouillage dans la baie est excellent et de nombreux navires de plaisance fréquentent ce port. Le week-end, le site prend des allures de kermesse balnéaire. Les habitants de Praia et du village viennent se baigner et faire la fête sur la plage. C’est très animé et tout le monde danse à l’ombre des arbres. Ambiance familiale et sympathique. Il faut dire que Tarrafal essaye depuis quelques années de devenir un "haut lieu" de villégiature et de tourisme. En témoignent de nombreux immeubles en construction mais il semble que le COVID ait donné un sérieux coup d'arrêt à ces travaux. Vous vous retrouvez ainsi dans des quartiers avec de très beaux immeubles d'un côté, et des bâtiments qui se sont arrêtés et dans l'attente d'une reprise hypothétique des travaux. Assez étonnant ma foi.
Pour notre part, nous avons logé à la Casa Strela, belle parenthèse inattendue où l’ambiance décontractée néo-surfeur vous envahit tranquillement et sûrement. Une Strela à déguster sur la terrasse du toit de cette casa et tout ira comme il se doit, le matin au petit déjeuner vous pourrez même observer les vagues pour votre session surf si vous êtes adeptes ! Andreas, francophone, aussi doux que son allure de gaillard, saura vous donner les meilleurs conseils pour découvrir la région. Chaque chambre est différemment décorée, avec un petit penchant pour la bleue, Mar Azul. Certaines chambres ont leur propre salle de bain, d'autres sont partagées entre 2 chambres. L’utilisation de la piscine de la Villa Strella à 80 mètres est incluse (même propriétaire mais, hélas pour nous, en travaux pendant notre séjour ...). Bref, on s’y sent très vite bien ! Les propriétaires disposent également d'une agence de tourisme, Strela Adventure Tarrafal. Vous pouvez ainsi vous organiser quelques sorties telles que : demi-journée Off-Road ou journée coimplète pour faire le tour de Tarrafal ; une partie de pêche sur le bateau d’un pêcheur suivi de la préparation de votre propre poisson et sa dégustation ; une sortie guidée en kayak sur la journée ou la demi-journée vers la plage de Ribeira da Prata ou le vieux phare ; du vélo de montagne avec le guide Adi ; l’exploration des fonds marins en bouteilles ou snorkeling (sympa !) ; des cours de surf avec Kabungo ; une randonnée vers « Tráz di Munti », une zone rurale de Tarrafal derrière le volcan Monte Graciosa où la poterie est une vieille tradition. Bref, de quoi vous occuper pendant ces quelques jours ! Il y a bien sûr d'autres hôtels et villa pour se loger (à adapter à votre budget) et on trouve pas mal de restaurants plutôt sympas avec vue sur mer. Il y a en revanche peu d'activités culturelles ou de sites à visiter.
Un incontournable cependant, le pénitencier de Chao Bom. Transformé en musée ces dernières années, l’ancien pénitencier est aujourd’hui un lieu de mémoire qui se visite. On peut visiter les anciennes cellules, le réfectoire, la garnison des gardes et le petit hôpital. On trouve des photos d’époque ainsi que des objets ayant appartenu aux détenus. Les explications sont uniquement en portugais mais la visite vaut le coup pour ceux qui veulent connaître un peu plus l’histoire du pays. La France avait le bagne de Cayenne, le Portugal avait le Chão Bom. Créé en 1936 sous le gouvernement de Salazar pour servir de colonie pénitentiaire pour des prisonniers de droit commun et pour les opposants politiques anti-fascistes, ce camp concentrationnaire (appelé « Camp de la mort lente ») complètement isolé symbolise également une phase peu glorieuse de la présence portugaise en Afrique. Ce lieu d’internement va servir notamment à enfermer les opposants politiques africains (Cap-Verdiens, Guinéens et Angolais durant la lutte de libération anti-coloniale entre 1960 et 1975). Les prisonniers vivaient dans des cellules de 3 m2 avec seulement quelques trous d’1 cm pour la ventilation. Beaucoup meurent de maladies, la tuberculose et la malaria font des ravages. Les survivants sont torturés ; les Portugais y ont commis les pires atrocités sur les prisonniers, racontées encore par la population. Enfin, nous avons profité de ce séjour pour une sortie en mer sur Ribeira de Branca, racontée ci-dessous ...
Santiago - Ribeira da Branca
20 avril 2022
En synthèse : Le matin, nous prenons la route vers l’ouest de l’île pour rejoindre la localité de Ribeira da Barca. Sortie en mer (pêcheur local) pour visiter la grotte d’Águas Belas et le pilon d’Achada Leite, l’une des sept merveilles de l’archipel.
Ribeira da Branca est un petit port de pêche situé dans le creux d’une vallée où poussent mangues, oranges et noix de coco. Lorsqu’il pleut, l’eau tombe en cascade au fond de la vallée. Dans les environs se trouve une merveille qu’il faut visiter et pour laquelle nous sommes venus jusqu'ici (depuis Tarrafal) : il s’agit de la grotte volcanique d’Aguas Belas, qui possède une plage à l’intérieur. Une excursion en barque de 30 minutes nous y amène (accompagné d'un coupe de français). La mer est calme et nous trouvons peu (voire pas) de monde lors de cette sortie. Nous longeons la côte jusqu'à parvenir à la grotte dans laquelle nous faisons un passage, avant de faire une pause déjeuner sur une plage déserte. Barbecue, baignade, snorkeling avant de revenir sur Ribeira da Barca. En dehors de cela, le village ne semble pas particulièrement attractif auprès des voyageurs avec peu de logements et de restaurants, et un accès routier assez limité. Pour celles et ceux qui recherchent l'authenticité, c'est en revanche une très bonne adresse !
Epilogue
Qu'est ce qu'on en retient ?
Une très bonne surprise en toute vérité ! En effet, nous n'avions - il faut le reconnaître - aucun à priori, bon ou mauvais sur cet archipel avant de partir. En cette période où les voyages reprenaient doucement (toujours le COVID19), l'ouverture au fur et à mesure de certains pays avec des conditions d'entrée plus ou moins compliquées et l'envie de se dépayser et de profiter de la nature et du soleil, le Cap Vert nous a semblé être une bonne destination. Bien nous en a pris ! Tout juste ré-ouvert, les iles attendaient le retour des touristes avec impatience ... mais cela datait juste du début d'année, donc pas une forte affluence. Et les chinois qui constituent une grosse partie de ce tourisme n'était pas encore revenus, ce qui fait que l'on peut se balader et visiter les sites en toute quiétude. Les habitants sont serviables et de bonne humeur, comme disait un habitant du coin, "le meilleur compromis entre l'Europe et l'Afrique".
L'archipel peut se décomposer en 3 grands secteurs de 3 iles chacun, avec les iles "touristes farniente" à l'Est - Sal Boa Vista et Maio - qui accueillent un tourisme plutôt tourné vers la plage, baignades, hôtels club et farniente. Mais pas forcément beaucoup de choses à voir ou à faire en dehors; Un second secteur au Nord avec un "tourisme trekking", composé de Santa Antao, Sao Vicente et Sao Nicolau (plus la petite île de Santa Luzia, en ne pas oublier). De belles découvertes sur des iles restées plutôt tournées nature, trek et grand espaces ! De fait, l'hébergement est plus simple et plus difficile à trouver que dans le premier cas, mais nombre de randonneurs en reviennent enchantés. Et, enfin, les 3 îles du Sud que nous avons visité - Brava, Fogo et Santiago - qui sont un très bon compromis entre les 2 premiers secteurs. De beaux sites à visiter et à découvrir, une relation avec l'histoire de l'archipel très forte notamment sur Praia, Cidade Velha et Sao Felipe, des villes animées et plutôt festives et des habitants toujours bienveillants.
Nous n'avons pas connu de manque d'eau pendant notre séjour, mais le côté "Vert" de l'archipel ne nous a pas marqué, fin de la période sèche et certaines iles n'ont pas vu de pluie depuis 2 ans ! Comme dans beaucoup de pays, le COVID va laisser un trace importante de son passage, en ayant mis un coup d'arrêt au arrivées massives de chinois qui récupèrent de plus en plus de commerces ou développent de nouvelles infrastructures, mais également à des projets d'aménagement qui sont stoppés faute de moyens, plus particulièrement visible sur Tarrafal.
En conclusion, une période peut être un peu sèche pour visiter l'archipel mais cela s'est fait dans une ambiance détendue, propice à la réflexion et l'envie de se rapprocher de la nature ce qui était pour nous un des objectifs de ce voyage. Sans doute une prochaine session pour visiter les iles du Nord cette fois et faire un peu plus de trekking !
Un avant goût culinaire
Que va-t'on y déguster ?
Le plat national est la cachupa, préparée de plusieurs façons suivant les ingrédients que l’on a sous la main. Il existe la cachupa simple avec peu ou pas de légumes, des féculents et de la viande, la cachupa rica (riche) et la
cachupada, encore plus riche. Généralement, ce plat est préparé avec du maïs, des haricots, des fèves, de la viande de porc, du chorizo, du manioc, des patates douces, des légumes et quelquefois du poulet. Le matin au petit déjeuner, les Cap-Verdiens prennent avec leur café de la cachupa guisodu. La cachupa de la veille est revenue dans une poêle avec des oignons découpés finement, des saucisses et des œufs aux plats. Soit, un peu particulier et cela tient au corps, mais vous n'avez pas faim le midi !
Le plat le plus apprécié est le poisson (sous diverses formes, en steak, grillé ou en salade), surtout le thon rouge, avec en accompagnement du riz le plus souvent, et parfois des pommes de terre bouillies ou frites. Le xérem, préparé avec du maïs concassé au mortier et cuit à l’eau, remplace le riz les jours de fête à Santiago. Le cuscuz a été apporté d’Afrique par les esclaves. A base de maïs pilé, il est cuit à la vapeur dans des bindes, couscoussiers en terre cuite, ou simplement dans une grande boîte de conserve ou de lait vide percée qui remplace le couscoussier. Il est coupé en tranches, puis dégusté chaud, tartiné de mél (mélasse de canne à sucre) et accompagné d’une tasse de thé, de café ou de lait chaud. La bouillie de farine de maïs, pàpa, fait aussi partie des habitudes culinaires des bébés, qui ont ainsi leur premier repas à base de maïs. Le torezma, ou toucim, est du gras de cochon découpé en cubes ou des oreilles de porc, frits. La morea, murène frite, se déguste en apéritif, de même que les pastels, beignets fourrés de poisson, et les fixós, beignets de banane non fourrés. La soupe traditionnelle se nomme kanja et se prépare avec du poulet, du riz et des pommes de terre découpées en petits morceaux. La caldeira de peixe, poisson cuit à l’étouffée avec des féculents, de la banane cuite et du chou est à tester également. Bien entendu, il faut goûter la langouste que l’on trouve partout et qui se mange en salade, grillée, sautée ou en sauce. La langouste est le plat le plus cher que l’on peut vous proposer. Pour terminer sur la partie "mer", les grillades de poissons ou de crustacés sont une spécialité du pays. Hormis la langouste, on vous proposera des fruits de mer, surtout en entrée. Vous pourrez ainsi goûter aux buzios, espèce d’escargot de mer, aux percebes, poucespieds, aux lulas (calamars), cracas, poulpes, crevettes…
Pour terminer ce voyage culinaire, finissons avec les fruits et desserts. La papaye, la banane et la mangue sont les fruits tropicaux les plus courants alors que les gâteaux et les thés sont, eux aussi, très variés. Goûtez aux fameux puddings de queijo (fromage, prononcez « quêje ») ou de coco (prononcez « coc » sans quoi on vous regardera curieusement, « coco » signifiant quelque chose de moins gastronomique ...). Pour les plus courageux, à noter pour le fromage que vous aurez droit au queijo : fabriqué avec du lait de chèvre, on le fait cailler avec de la présure naturelle, préparée avec du lait et du sel séché dans la panse d’un chevreau non
sevré.
Transport et Logement
Pour bien se loger et se déplacer ...
Pour les transports et le logement, nous avions organisé notre séjour avec l'agence "Cap Vert Authentique", membre de Bynativ, une agence locale. Nous avions donc les transports aéroports / ports vers hôtels à notre arrivée ainsi que des taxis pour nous accompagner lors de nos différentes excursions. Il n'y a pour ainsi dire aucun transport en commun sur les îles (sauf peut être Praia) qui permette de se déplacer facilement et rapidement d'un bout à l'autre de l'île. Il y a en revanche pas mal de taxis et il est assez facile d'en trouver et d'organiser des sorties. Il n'y a pas beaucoup de location de voiture semble-t-il et les 2 roues restent exceptionnels ...
Les trajets inter-îles se font en avion ou en bateau. Nous avons testé les 2 : l'avion est rapide mais les horaires fluctuent assez fortement, et le prix des billets peut vite s'envoler. Les horaires des bateaux sont aussi changeants, et il faut s'adapter aux modifications de dernière minute qui peuvent arriver. La traversée Fogo - Brava a été très courte (40 minutes environ) mais suffisante pour rendre la moitié des voyageurs malades. Des traversées plus longues peuvent vite devenir "pénibles" ...
Nous avons eu des hôtels de très bonne facture sur les différents sites, à adapter en fonction des budgets, disponibilités et offre. Ainsi, vous trouvez pas mal de propositions quand vous êtes sur Praia ou Tarrafal, c'est en revanche beaucoup plus compliqué sur Rui Vaz ou Cha das Caldeiras : mieux vaut s'y prendre en avant et réserver assez tôt pour être sûr d'avoir un lit quand vous arrivez.
La liste de nos hébergements est la suivante :
- Santiago Praia : Hôtel Santa Maria
- Santiago Rui Vaz : Hôtel Quinta da Montanha
- Santiago Tarrafal : Casa Strela
- Fogo Cha das Caldeiras : Casa Marisa
- Fogo Sao Felipe : Hôtel Savana
- Brava : Pension de famille Castelo
