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Madère

Voyage effectué en Août 2019

Ce périple de 10 jours nous a permit de découvrir Madère avec ses différents visages : une ile verdoyante qui fait le régal des randonneurs avec ses nombreux sentiers le long des levadas ou entre les différents sommets ; quelques stations balnéaires qui redonnent un second souffle à des villages emblématiques de l’archipel et qui retrouvent ainsi un intérêt pour les touristes ; un paradis pour les botanistes et amoureux de la nature avec la végétation luxuriante et myriade d’espèces de plantes, arbres et arbustes qui sont, pour certaines, endémiques de Madère ; un lieu de pèlerinage pour les catholiques vu la ferveur encore bien présente que les habitants portent à la religion.

C'est ici pour retrouver notre itinéraire !

Retrouver nos reportages en images dans la rubrique "Les albums photos" ...

Récit de notre périple ...

Focus Est

à voir côté Sud & Est

Epilogue

Qu'est ce qu'on en retient ?

L'Escudo avant l'€uro !

Parlons un peu d'argent ...

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Prologue

Pourquoi cette destination ?

L’ile est née d’une éruption volcanique il y a 5 millions d’années. Elle apparaît en 1351 sur l'atlas Médicis sous le nom de « l’ile boisée ». Des navigateurs portugais (dont Zarco, Teixera et Perestrelo) sont les premiers à y poser un pied en 1419. Les terres, fertilisées en brûlant les forêts, assurent sa prospérité ! Madère va se développer pendant 150 ans en exportant notamment du blé, du bois, du vin et surtout du sucre. C’est également un lieu de passage important pour les traversées vers l’Amérique (avec un arrêt de Colomb en 1478 sur Porto Santo). Les britanniques s’emparent de l’ile en 1662 par le jeu d’une dot. La culture viticole se développe et s’exporte. Madère est rendue au Portugal en 1685 avec la mort de Charles II. Et l’ile devient autonome en 1976 avec la révolution des œillets qui instaure la démocratie au Portugal. Ses origines volcaniques ont laissé plus de galets que de sable, mais nombreux sont les lieux de baignade tout autour de l’ile. Quand la nature ne l’a pas dotée de piscines naturelles (des cuvettes Rocheuses où l’eau de mer tiédit agréablement), l’homme a bâti des piscines d’eau de mer, des pontons pour un accès direct à l’eau … Il a même importe du sable blond du Maroc ! L’ile de Porto Santo est à elle seule une plage de carte postale …
L’archipel est plus proche de l’Afrique que de l’Europe : en effet, distante de presque 900 km de la métropole Portugaise, Madère se situe à 500 km des côtes marocaines et à 400 km des Îles Canaries. Près de la moitié de la population (270 000 habitants au total) habitent sur Funchal et ses environs. Madère offre des paysages diversifiés : l’ile qui a émergé de l’Atlantique à la suite d’activités volcaniques est dominée en son centre par une crête montagneuses bizarrement effritée dont le point culminant est le Pico Ruivo a 1862m d’altitude.
Madère figure sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1999, notamment grâce à sa forêt de vrais lauriers qui a couvert pendant très longtemps la presque totalité, hélas aujourd’hui presque totalement disparue. De très nombreuses autres variétés sont encore bien présentes, comme les lauriers des Canaries ou puants, le Barbuzano et l’acajou de Madère. 70 espèces de fougères ont été recensées, ainsi que 760 espèces de plantes sauvages dont 140 sont endémiques – on ne les trouve que sur l’ile de Madère. Pour assurer leur subsistance, il leur faut 1500 mm de pluie par an, ce qui explique une humidité de l’air d’environ 85% ! Il est donc presque normal que 2/3 de l’ile soient considérées comme des zones naturelles protégées avec, en premier lieu, le Parque Natural de Madeira qui occupe presque tout l’intérieur de l’ile. 
Comparée à cette flore si riche, la faune est relativement modeste. Il n’existe pas de grands mammifères terrestres exceptés les animaux plus ou moins domestiqués. Les serpents, scorpions ou autres bestioles venimeuses n’ont pas réussi à atteindre l’ile et n’importuneront donc pas les randonneurs, qui à l’occasion n’entendrons que le bruissement de lézards inoffensifs dans les buissons. Quelques espèces d’oiseaux peuvent être observées au cours de vos promenades, qui n’existent que sur Madère. Pour les espèces marines, il en existe plusieurs en liberté dans l’océan – dauphins, baleines, phoques moines, tortues et requins, mais il peut être difficile de les observer – cf notre sortie en mer …
Madère connaît malgré tout de sérieux problèmes écologiques : en effet, en conséquence directe de la surpopulation, le développement des transports entraîné la création de voies rapides et d’autoroutes qui traversent l’ile sans égard pour la nature et ce, malgré une topographie déchiquetée. Certaines levadas sont même utilisées comme dépotoir ou toilette sauvage ! Ces levadas sont des canaux d’irrigation qui ont été aménagés au début de la colonisation au 15ème siècle en vue d’exploiter les riches ressources en eau à l’intérieur de l’ile pour les cultures de la canne à sucre et des vignes. Ce réseau s’étend aujourd’hui sur plus de 2000 km, avec des levadas qui font entre 20 et 120 cm de large sur 1m de profondeur. Les chemins de maintenance sont devenus des sentiers de randonnée très praticables et intéressant pour visiter une grande partie de l’ile.
Porto Santo : l’ile de Madère n’a pas de plage de sable blond ? qu’importe ! Son archipel possède une petite ile (presque) déserte à 2h30 de ferry de Funchal, parfaite pour une excursion ! Au programme : farniente sur les 9 km de sable doré, déjeuner sur la plage et baignade dans les eaux turquoises …

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Costa do Sol

09 août 2019

C’est ici que le soleil brille le plus fort ! Vignes, bananiers et bougainvilliers s’y épanouissent autour d’adorables villages : Ponta do Sol, Jardim do Mar et Paul do Mar, très prisés des surfeurs, ou Calheta, qui vit au rythme de sa plage de sable blond et des nombreux événements de son centre d’art contemporain. 

Puis, pour rejoindre le Nord, partie la plus sauvage et préservée de l’ile, jalonnée de cascades, de petites bourgades et de piscines naturelles, on traversera le vaste plateau de Paul Da Serra. Sur cet étrange pampa tutoyant les nuages, la mystique forêt de Fanal et ses arbres centenaires ne semble pas effrayer les vaches bienheureuses, que l’on saluera au cours d’une randonnée !

Pas de problème particulier lors de notre départ : taxi à l’heure, aéroport déjà bien plein malgré l’heure matinale (départ à 7h) et un décollage seulement retardé de 20 minutes … L’avion est plein (Boeing 737-800) avec la compagnie Transavia.

Escale à Porto (1/2 heure) puis reprise vers Funchal où nous arrivons vers 10h30. Récupération bagage et voiture de location (Maderarent – Nissan Micra de 3 mois)

Route vers Estreito de Calheta en 1 heure environ. Double voie le long de la mer avec de très nombreux tunnels sur la route avec une circulation plutôt calme.

Maison agréable avec vue sur mer, 90 m2 à étage. Les propriétaires habitent en haut de la route, et ils ne parlent que portugais. Petite épicerie dans le village. Descente sur Calheta pour profiter d’un bain sur la plage du coin (petite, galets et le soleil qui tape fort ...). Petit tour de la ville – quelques hôtels club, excursions marines – et marché dans la grande surface du coin. Climat très changeant, on passe du soleil au brouillard en quelques minutes, et les nuages restent accrochés le soir sur les hauteurs. 

La journée a été longue avec un levé à 04h30 aussi la soirée se termine tranquillement à regarder le coucher de soleil depuis la terrasse de la maison.

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Secteur Ouest

10 août 2019

Nuit chaude et humide, la clim a fait finalement du bien ! Lever tardif, sous un brouillard épais à tel point qu’on ne voit pas la mer … Aussi, l’idée d’une petite randonnée est abandonnée au profit d’une grande balade en voiture.

Direction Porto Moniz, à travers l’île et par les montagnes. Temps très curieux, sombre et dans le brouillard pour faire place à un grand soleil et une chaleur moite 500 mètres plus loin … Cette partie de l’île est très verte, sauvage avec des reliefs importants.

Route plutôt en bonne état, par moment en épingle à cheveux mais peu de monde sur cette première portion. Arrivée à Porto Moniz avec ses piscines naturelles, quelques hôtels et un peu de touristes. Baignade agréable même si l’eau est un peu fraîche.

Puis descente sur Achadas Da Cruz pour y voir et utiliser son Téléphérique. Vertigineux ! Après un déjeuner face à la mer, la descente commence ! Quelques « jardins ouvriers Â» en bas, étirés le long d’une voie pavée en bord de mer. Reposant, de très beaux paysages et peu de monde. Il suffit de remonter dans une des deux cabines pour revenir au point de départ.

Nous poursuivons notre parcours sur Ponta de Pargo, le point le plus occidental de l’ile. À part son phare, il n’y a pas grand-chose à voir. 2 bus remplis de touristes donnent le départ des quelques curieux qui sont arrivés jusqu’ici !

La prochaine étape est Paul do Mar censée accueillir de nombreux surfeurs et jeunes … absents ce jour en tout cas ! Milk Shake local – mangue – avant de faire une petite balade en ville et sur le front de mer. Honnêtement, rien d’extraordinaire …

Notre dernière destination de la journée est Jardim do Mar. C’est en effet un village très charmant avec ses nombreuses ruelles où il fait bon flâner …très agréable de s’y perdre ! Notre habitation n’est qu’a quelques minutes de là, où nous arrivons sur les coups de 19h. Avec quelques coups de soleil aussi, malgré le brouillard et le temps voilé de la journée !

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Lagoa de Vento

11 août 2019

Jour de randonnée aujourd’hui. Notre choix s’est porté sur Lagoa de Vento, un petit lac de montagne dans le plateau de Rabaçal. Le chemin jusqu’au Lagoa de Vento est souvent ignoré, à tort d’ailleurs à notre avis. La source de la Levada do Alecrim vous attend toutefois avec une superbe cascade et la descente jusqu’au plan d’eau du Lagoa de Vento vaut aussi le déplacement. 

Le départ de cette randonnée est sur le parking en bordure de l’E110 vers Rabaçal, de même que LA plus connue en direction des 25 sources. Rapidement, on se sépare de cette dernière en empruntant le circuit en direction de la Levada do Alecrim que l’on remonte à contre-courant. Très simple à suivre, on croise en cours de route un bassin semi-circulaire – la Ribeira do Alecrim -, un escalier de 54 marchés avant d’atteindre les sources de la Levada où vous attend un petit étang où se déversent des chutes d’eaux. Retour sur le chemin aller où nous récupérons un sentier qui va nous mener au Lagoa do Vento.

Le circuit nous propose des points de vue magnifiques sur la vallée de la Ribeira Da Janela, des passages au travers des fourrés touffus de bruyère et une végétation luxuriante digne de jungles tropicales ! Le lac ne fait que 25 m de diamètre mais est situé en plein cÅ“ur d’une cuvette circulaire entourée d’une falaise de 100m de haut le long de laquelle dévalé une cascade. Pause déjeuner bien méritée avant de reprendre la route et rejoindre à un moment donnée « l’autoroute pour touristes Â» qui conduit au parking d’un côté et aux 25 sources de l’autre … (Route bitumée ...) 

Puis retour au logement d’où nous repartons à la suite pour une baignade à Jardim do Mar. Un ponton d’accès direct à la mer à le mérité de nous rafraîchir pour la baignade mais le cadre est très … bétonné ! Dîner le soir au restaurant Fondas de Horacio qui "nous a mis le ventre bien plein !" Dixit Clara. Très bon rapport qualité pris et très bien mangé !

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Seixal

12 août 2019

Journée plutôt reposante aujourd’hui. Direction Seixal au nord de l’ile pour découvrir ce charmant village, alangui sur un relief volcanique couvert de vignes. Une étape incontournable pour sa grande plage de sable noir aux reflets de Jade, ses criques volcaniques et piscines naturelles, ses grottes à explorer en kayak et son arrière pays – Chao de Ribeira – verdoyant, vivant au rythme des paysans. 

Baignade dans la piscine naturelle avant de profiter d’un bain de soleil sur sa plage de sable noir. Un peu de monde mais ce n’est pas l’affluence … Déjeuner au Clube Naval réputé pour être le meilleur spot de Seixal (pas sûr qu’il y en ait beaucoup d’autres …) il loue kayaks, matériel de plongée et sert des cocktails face à la mer. Le repaire des jeunes ! 

Sur la route de São Vicente, à 2 km environ, le Miradouro do Veu Da Noiva vaut le détour. Situé sur l’ancienne route côtière, maintenant fermée à la circulation, ce belvédère permet d’avoir un très beau point de vue sur une cascade qui plonge dans l’atlantique, appelée « voile de la mariée Â». Enfin, une piscine naturelle située 50 m avant la Praia do Laje passe pour être une des plus belles piscine naturelle de la côte Nord. Sauvage et encore secrète, on s’y baigne en toute intimité. 

Puis retour via Porto Moniz où nous visitons cette fois l’aquarium de Madère. Il a pris place dans un fort reconstruit qui protégeait jadis la ville des pirates. 70 des espèces marines qui peuplent les eaux de l’archipel sont présentes, y compris des raies. Cet aquarium se situe à proximité du restaurant Cachalote qui passe pour être la meilleure adresse de Porto Moniz avec vue panoramique sur les piscines naturelles environnantes. Puis retour sur Esteito Da Caletha par la route intérieure, avec le passage de nuages au-dessus et au-dessous de nous quand ce ne sont pas les vaches qui vagabondent sur la route !

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25 fontes

13 août 2019

Attention, touristes en vue ! C’est aujourd’hui en effet que nous allons faire LA randonnée vers les 25 Fontes, une des plus renommée de l’ile. Pour éviter le parking saturé et la montée / descente sur une voie en enrobés, nous tentons un arrêt sur la route qui monte de Calheta Ã  Rabaçal, auprès d’un abri de fortune où sont stationnés quelques véhicules. Et en effet, un circuit part de ce point pour rejoindre le poste forestier et à la suite, la cascade de Risco et les 25 sources.

La première partie du circuit est très agréable, peu de dénivelé et nous fais emprunter un tunnel qui abrite un oléoduc (que l’on suit une bonne partie du chemin). Un éclairage de poche est conseillé ! Puis nous prenons la direction de la cascade de Risco. Depuis le Lagoa do Vento, l’eau dévale d’une hauteur de 100 m le long d’une paroi lisse, et ne s’apaise que 100 m en contrebas du chemin. Bien qu’emprunté, ce n’est rien à côté du Sentier qui nous fait suivre la Levada des 25 sources … c’est un des canaux qui achemine l’eau vers la centrale de Calheta. Jusqu’à 500 randonneurs par jour, avec une forte affluence autour de midi avec des groupes de randonneurs … Il n’est pas facile de doubler ou de se croiser sur une bonne portion de la route !

A l’arrivée, 25 sources se jettent d’une falaise rouge pour remplir un bassin. Le temps est toujours mitigé, avec des nuages qui rafraîchissent la température à l’heure du déjeuner … Le retour se fait par le même circuit qu’à l’aller mais on devine tout autour de nous de nombreuses levadas et sentiers qui cheminent sur tout ce plateau, et notre point de départ encore méconnu semble-t-il nous a enthousiasmé !

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Focus à l'Ouest

Les autres pépites à découvrir

Paul do Mar - Une route en épingle à cheveux mène à ce village de pêcheurs et de surfeurs, reste à l’écart de toute civilisation jusque dans les années 1960. Il a quand même accueilli en 2001 le championnat du monde de surf ! Cerné de bananiers et de palmiers, il respire la sérénité …on se balade sur son front de mer avant de passer par ses venelles pour rejoindre la placette et y déjeuner au soleil.

Jardim do Mar - Petite perle de la côte sud-ouest connue pour ses spots de surf, ce « jardin de la mer Â» a été bâti sur un éboulement de falaise. Avec son voisin Paul do Mar, le village est probablement le plus charmant de Madère ! Son dédale de maisons dévoile d’adorables maisons blanches couvertes de bougainvilliers, où quelques 200 habitants vivent en paix. Véritable coup de cÅ“ur pour ce village de la côte où les ruelles croulent sous les bougainvilliers, tandis que jeunes surfeurs et vieux paysans se côtoient paisiblement … 

Calheta - Ancienne commune agricole qui abritait jadis dix moulins à sucre, Calheta l’artificielle s’est métamorphosée en station balnéaire : plage de sable blond – importé du Maroc – port de plaisance flambant neuf – le deuxième de l’ile -, activités nautiques à foison et sorties en mer, notamment pour observer les baleines et les dauphins ! Calheta accueille aussi un centre d’art. C’est à moins de 2 kilomètres que se situe Estreito de Calheta où nous avons pris nos quartiers pour les premiers jours …

Ponta de Pargo - Le point le plus occidental de l’ile ! Perché sur la falaise comme son phare, ce village de 1000 âmes dominent tout l’Atlantique ! De là-haut, inoubliables crépuscules seulement troublé par le chant des oiseaux. Et, quand il est ouvert, visite du minuscule musée du phare – construit en 1922 – qui vaut surtout pour sa vue …

Achadas Da Cruz - Un seul point d’intérêt pour cette place qui abrite un Téléphérique vertigineux : il vous mène en effet en bord de mer en partant de 200m d’altitude (environ …) il est aussi emprunté par les paysans pour aller cultiver leurs parcelles. Une plage de galets et un sentier côtier protégé des vents par les montagnes colorées offre une balade agréable loin du bruit et des des touristes … 

Porto Moniz - Cette bourgade a été gâtée par la nature et est devenue une des stations balnéaires les plus prisées de l’ile. Son charme repose sur deux piscines naturelles, cuvettes volcaniques creusées par la mer et remplies par la houle à chaque marée. L’une d’elles est payante mais propose des aménagements utiles (douches, WC, vestiaires, bar et restaurant) afin de profiter au mieux de ses bassins chauffés par le soleil et d’une douce baignade face à l’agitation de l’océan.

Fanal - Avis aux amateurs de solitude … Le site de Fanal, seulement peuplé de vaches et d’éoliennes, se trouve sur le plateau de Paul de Serra. Il comprend une lande mystérieuse, déserte et mystique, ainsi qu’une superbe forêt de fougères et de lauriers centenaires. Le plateau entier est un vrai paradis pour les amoureux de la nature, qu’on le parcours en voiture, à pieds le long de l’une des levadas, en VTT sur le sentier du Bica de Cana, ou simplement en pique-niquant autour de la maison forestière …

Piscines naturelles - Les fameuses piscines naturelles de Porto Moniz, spectaculaires, sont à découvrir le matin, car prises d’assaut dès midi. L’après-midi, on leur préfère celle du Cube Naval de Seixal, plus intimiste, ou celle, plus sauvage encore, de Prai Da Laje. Pour se baigner dans des eaux chaudes et cristallines …

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Porto Da Cruz

14 août 2019

Route en direction de l’Est pour rejoindre notre prochain logement. En cours de route, arrêt sur le Téléphérique de Fajo dos Padre. Plus récent que le précédent, plus cher aussi, il est tout aussi spectaculaire et permet d’atteindre un éden perdu au milieu de plantations bio ! Vous trouvez de tout, bananiers, figuiers, manguiers ou encore avocatiers, tomates, poireaux … Et une eau cristalline pour ceux qui souhaitent prendre un bain en passant. Et au bout vous tombez sur un restaurant avec vue sur la mer. 

Nous poursuivons notre route en direction de Cabo Girao, site à ne pas rater pour deux raisons : la falaise la plus haute d’Europe et la vue la plus vertigineuse de l’ile ! Surtout depuis son incroyable belvédère, où l’on marche sur une plaque en verre suspendue à 580m au-dessus de la mer.

Nous terminons le dernier tronçon du trajet en direction de Porto Da Cruz, en contournant Funchal. Le logement appartient à des anglais installés depuis 2016 sur l’ile et qui ont retapé cette charmante demeure. Visite de la ville et baignade dans une piscine qui donne sur l’atlantique. Et c’est ce soir LE soir de l’année ! En effet, le 14 août est réservé à la fête de la Nossa Senhora de Guadalupe. De 23h à 6 h du matin, les gens viennent de toute l’ile pour y participer : grillades, bars, musique et DJs, il semble que tout soit là pour profiter d’une nuit blanche !!! 

C’est l’occasion de déguster les fameuses brochettes de bœuf au laurier – vous achetez une quantité de bœuf que l’on vous découpe en morceaux et qu’on enfile sur une brochette en bois de laurier. Puis vous faites griller sur l’un des braseros allumés à l’occasion, à déguster avec un Bolo de caco et un pichet de sangria maison, à base de vin rouge et d’un autre ingrédient dont le nom reste secret (à priori un jus d’orange gazéifié)…

Vous avez également possibilité de déguster un poulet grillé mais ils sont moins nombreux ! Et des ponchas, caipherina, bières ou autres boissons à des prix très attractifs. Bref, on comprend l’engouement des habitants et des touristes pour cette soirée qui est hélas gâchée par une pluie discontinue une bonne partie de la nuit. Mais cela ne semble pas gêner les fêtards qui sont venus pour faire la fête et qui tiennent jusqu’à 6h du matin !

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Funchal

15 août 2019

Évidemment, l’ambiance est bien plus calme ce matin … Toutes les voitures et les bus garés n’importe où hier soir ont disparu et le village semble de nouveau paisible … Le temps n’est toujours pas de la partie, pluie et brouillard cachent la côte et les sentiers montagneux. Notre choix se porte donc sur la visite de Funchal et de ses environs. 

A commencer par Monte et son Palace Tropical Garden. Magnifique … Le temps à complètement changé à l’approche de Funchal ce qui permet de profiter de conditions idéales pour parcourir les nombreux sentiers du Tropical Garden. Puis détour par la Igreja Nossa Senhora de Monte, où est célébrée ce jour une messe particulière qui attire nombre de visiteurs ! Église baroque la plus visitée de l’ile, ce lieu de pèlerinage accueille en effet ses fidèles qui gravissent à genoux les 68 marches pour implorer Notre Dame de Monte, patronne de l’ile. Dommage qu’en ce jour férié, les célèbres paniers en osier ne soient pas disponibles pour descendre à toute vitesse – 40 km/h – jusqu’à Funchal. 

C’est donc par le Téléphérique de Funchal que nous allons redescendre sur la capitale, et plus précisément au pied de la Marina. Un bus touristique va nous mener sur les points incontournables de la ville depuis cette marina : Campo de Barça, le casino de Madeire, Igreja do Colegio et de S. Martinho, pico dos Barcelos ou encore le parc de Santa Catarina. L’occasion également d’aller faire un AR sur Camara de Lobos que nous n’avions vu que de loin lors de notre précédent trajet, depuis Cabo Girao.

Bref, de nombreuses choses à visiter dans cette très belle ville. Retour sur Porta Da Cruz où les festivités reprennent de nouveau ce soir, avec autant de monde semble-y-il qu’hier, espérons que cela s’arrêtera plus tôt dans la nuit …

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Boca de Risco

16 août 2019

Journée de randonnée aujourd’hui. Pour démarrer, nous devons rejoindre un ancien tunnel proche de Caniçal où un bus pourrait nous déposer … Mais compte tenu de l’absence de panneau, horaires, informations, et bus, nous prenons un taxi qui nous dépose à l’endroit exact de cette randonnée (connue dans le coin semble-t-il, du moment que vous dites Caniçal). 

On suit pendant un certain temps la Levada do Caniçal sur un sentier bien aménagé. Nous croisons une route que nous devons suivre mais, en l’absence de marquage ou de panneaux – et ce tout au long de cette randonnée - nous allons un peu trop loin. Heureusement que deux paysans du coin nous indiquent comment revenir sur la Levada. 

Nous avons la chance d’avoir un temps découvert aujourd’hui qui nous permet des points de vue très sympa sur Caniçal, Machico, le sentier côtier que nous suivons ensuite jusqu’à Porto Da Cruz. Bref, nous quittons à un embranchement la Levada pour suivre un sentier qui nous mène au Boca de Risco, seule partie en montée de notre périple. C’est à partir de celui-ci que nous suivons le sentier côtier à travers « l’ouverture dangereuse Â» ! Sujets au vertige, s’abstenir !!! 

Ce chemin a été, durant des siècles, la voie de communication la plus courte entre Machico et Porto Da Cruz. Les « Borracheiros Â» transportaient le vin jeune dans des outres faites en peau de chèvre par le Boca de Risco, l’ouverture dangereuse. Le chemin côtier sur les falaises, entretenu tant bien que mal et surplombant la mer souvent déferlante, n’a encore rien perdu de son aspect sauvage. Nous croisons quelques trailleurs le long de la Levada, et quelques randonneurs le long de ce circuit mais il semble que nous soyons dans le meilleur sens pour le faire. 

Les passages les plus exposés ont été sécurisés au moyen de clôture mais mieux vaut être insensible au vertige. Ce n’est qu’à partir de l’éperon rocheux d’Espigao Amarelo que l’on aperçoit la côte Est avec de splendides vues sur le Rocher de l’Aigle et Porto Da Cruz. 

De l’autre côté, la pointe de São Lourenco nous accompagne une bonne partie de cette balade. Enfin, nous approchons de Larano qui est signalé sur le chemin par un Téléphérique, exclusivement réservé à transporter du matériel vers le bas (pour qui, et pour quoi, allez donc savoir !) ici débute une route goudronnée qui va nous mener sur la berge vers Porto Da Cruz, en croisant au passage un bar qui semble abandonné, des grottes servant d’étables pour le bétail et la station d’épuration du village. 

A l’arrivée, visite de la distillerie du village, mais il faut avouer que le rhum est jeune (3 ou 6 ans maxi) et je lui préfère les rhums antillais un peu plus âgés ! Les propriétaires nous ont recommandé le restaurant Casa de Pipa, et d’y réserver au préalable car souvent plein. Le fait est que la salle est comble à 15h de l’après-midi, nous verrons bien ce soir si la table est aussi bonne qu’on le dit ! Ma foi, gambas grilles, poulpes, saumon, frites maison et salade de légumes du pays bref, on ne se plaint pas, le tout arrosé d’une sangria Bianca faite maison !

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Sortie en mer

17 août 2019

Dauphins, baleines ou encore requins … La faune marine autour de l’ile est omniprésente et souvent mise en avant dans de nombreux circuits en bateau. Il était donc naturel que l’on fasse une croisière à bord d’un catamaran afin de découvrir tout cela ! Direction la Marina de Funchal d’où partent toutes les excursions en bateau. 

Mais il faut croire que la chance ne nous a pas accompagné aujourd’hui et finalement c’est uniquement deux tortues que nous croisons au cours de notre traversée… L’occasion malgré tout de se baigner en bas de Cabo Girao et d’admirer la côte depuis la mer. 

Auparavant, nous vous fait la visite du marché de Funchal, cÅ“ur social incontournable de l’ile : ouvert uniquement ce matin, les plus matinaux peuvent profiter de beaux spécimens de poissons pêchés du matin – dont le fameux poisson-sabre que les poissonniers préparent avec doigté - mais également de légumes et fruits locaux. Festival de couleurs, de parfums et de senteurs où débordent des kyrielles de fleurs, d’épices et de fruits exotiques qu’il faut goûter ! On y trouve enfin de nombreux magasins de souvenirs dont les sacs en liège, poteries en terre cuite ou napperon et serviettes de Madère. 

Au retour, c’est dans le vieux quartier « Zona Velha Â» que nous déambulons, dans la rue exclusivement réservée aux restaurants semble-t-il avec de très belles bâtisses qui se terminent par la forteresse de São Tiago … c’est elle que l’on aperçoit de loin et dont l’ocre illumine la ville au couchant. Construite en 1614 pour protéger Funchal des attaques de pirates, elle abrite désormais un restaurant gastronomique avec possibilité de s’y faire conduire en Rolls Royce de 1932 ! A noter que dans la rue Da Santa Maria, toutes les portes ont été repeintes par des artistes locaux … De véritables Å“uvres d’art qui rendent son âme à son quartier !

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Sao Lourenço

18 août 2019

Pour ce dernier jour sur l’ile, nous avons choisi de finir par l’une des randonnées les plus connues de Madère, à savoir la presqu’ile de São Lourenço. Cette pointe est la première partie de l’ile que l’on aperçoit en avion, et bien loin du cliché de l’ile fleurie toujours verdoyante. 

Certes, après un hiver pluvieux, un léger tapis d’herbe verte recouvre généreusement la presqu’ile tendue comme un doigt vers la mer, mais en été, elle est totalement desséchée à part quelques aizoacées. La côte, très romantique ici, fait toutefois de cette randonnée l’un des parcours les plus prisés de l’ile, dominé par les paysages rocheux contrastant avec les chemins verts de Levada. 

Une unique route mène depuis Caniçal au parking au dessus de la Baia d’Abra. En venant tôt le matin, vous évitez la foule qui arrive sur les coups de 11h / midi. Un sentier (PR 8) descend en direction de Cais do Sardinho situé sur le point le plus extrême côte Est – accessible – de l’ile. Vous ne pouvez pas vous tromper ! 

Et vous aurez l’occasion de voir en cours de route la plage de Baia d’Abra puis un rocher percé d’une ouverture circulaire avec au-dessus le sommet imposant du Morro do Furado (le percé). Les montées / descentes se succèdent avec de très beaux points de vue panoramiques sur les falaises environnantes, les iles Desertas un peu plus proches que Porto Santo et bien sûr le phare sur l’Ilhéu do Farol, le point le plus à l’Est de Madère. 

Mais c’est bien depuis le sommet du Morro do Furado que vous avez les plus belles vues, qu’il faut gagner par une dernière montée assez raide. Soyez rassurée, la Casa do Sardinha a été construire en bas de celle-ci pour vous offrir quelques rafraîchissements et même un en-cas pour les plus gourmands. 

Sur le chemin du retour, une minuscule plage aménagée – Cais do Sardinha – permet de se rafraîchir dans les eaux cristallines ou d’embarquer pour un tour en bateau qui vous mène à l’extrémité de l’ile. Le parking se remplit vite et nous ne regrettons pas d’être venus plus tôt compte tenu que le soleil est maintenant bien présent sur tout le chemin. 

Ce dernier jour est aussi celui de fin des festivités de la Nossa Senhora de Guadalupe, marqué par une tradition très sympa : les habitants recouvrent les rues autour de l’église de chemins de fleurs, de tous les types et de toutes les couleurs en créant des motifs sur plusieurs centaines de mètres. Un travail de fourmi auquel tout le monde participe. Puis c’est le prêtre de l’église qui, à un moment donné, va traverser ce chemin fleuri, procession suivie par sa petite congrégation (qui elle reste sur la route). Une Å“uvre éphémère mais qui mérite le coup d’œil ! On ne peut que se réjouir d’avoir choisi Porta Da Cruz comme destination sur cette période précisé compte tenu que ces festivités n’ont lieu qu’à partir du 14 août …

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Focus à l'Est

à voir côté Sud et Est

Funchal - il y a un peu plus de 500 ans, juste avant sa découverte, Funchal fut l’escale des plus grands navigateurs dont Christophe Colomb et James Cook. Protégée des vents par les montagnes, exposée au soleil du sud et rafraîchit par l’air iodé de l’atlantique, l’escale est toujours aussi agréable ! Dans le centre ville, que l’on découvrira à pieds, les ruelles en mosaïque de calcaire et de basalte conduisent à la cathédrale, entourée de bâtiments manueliens et de cafés historiques.

La vieille ville (Zona Velha), à l’Est, affiche un visage plus coloré et vibre de son marché exotique, de ses rhumeries et de ses tavernes où écouter du fado. Bâtie au creux d’un amphithéâtre naturel, la capitale de Madère à la tête dans les nuages et les pieds dans l’eau !

Cette petite cité attachante concentre 45% de la population de l’ile, mais aussi ses principaux musées et ses meilleures tables. Du tranquille centre-ville, dominé par la cathédrale, on emprunte l’historique Avenida Arriaga avant de rejoindre la marina où plane une ambiance de vacances … Côté Est se dressent le fort de São Tiago et la Zona Velha, quartier le plus animé de Funchal où l’on trinque dans les bars de la Rua de Santa Maria ! Au nord, les hauteurs, aérées, accueillent de riches demeures.

Toutes les routes qui partent de Funchal mènent à des merveilles ! Au Nord, on survole la forêt d’eucalyptus en téléphérique, jusqu’au luxuriant jardin tropical de Monte. Vers le nord-ouest, on emprunte la vertigineuse route ER 107 en direction de Curral das Freiras, vallée de la châtaigne lovée dans le creux des montagnes. A l’ouest, on peut en partie longer le littoral à pied jusqu’au village de pêcheurs de Camara de Lobos, et piquer une tête en chemin dans l’une des fameuses piscines naturelles de la côte. Enfin, vers l’Est, on profite du charme balnéaire de Canico, repaire de plongeurs où, là aussi, un téléphérique attend les visiteurs pour descendre, cette fois, droit vers les eaux limpides de la réserve naturelle de Garajau …

Monte Palace Tropical Garden - A seulement 15 minutes de Funchal en téléphérique, l’air se vivifie et se parfume des effluves d’eucalyptus. C’est là, vers 600m d’altitude, que trône une merveille de la nature créée par l’homme : une jungle apprivoisée de 7 ha où s’épanouissent des milliers de plantes du monde entier ! Oliviers 2 fois millénaires, petites pagodes rouges laquées, ponts sinuants, fontaine géante et myriade de fleurs … Ce cadre poétique invite à la contemplation. Également 2 galeries à ne pas manquer : l’une consacrée aux minéraux et aux pierres précieuses, l’autre à une collection haute en couleurs de sculptures du Zimbabwe.

Fajo dos Padres - Un téléphérique vertigineux descend droit sur ces cultures agricoles particulièrement exotiques, sur une langue de terre coincée entre mer et falaise où la fertilité du sol n’a d’égal que la difficulté à l’exploiter, dit-on ici. L’absence de route rend ce lieu unique ! Figuiers, papayers et bananiers, entre autres, cohabitent face à une mer émeraude qui semble veiller sur eux. A 2 km à l’Est, ne pas manquer la falaise de Cabo Girao et son époustouflant belvédère en verre, que l’on piétine suspendu à 580m au-dessus du sol !

Ponta de São Lourenco - Le point le plus oriental de l’ile, royaume des vents et des oiseaux ! La roche rouge y est fouettée par les vagues de l’atlantique et les vents du Sahara … Très différente du reste de l’ile, cette péninsule offre un paysage déchiqueté et désertique, où l’ocre remplace le vert.

Le contraste est frappant entre la roche rouge et le bleu profond de l’océan. Cette péninsule de 9 km de long sur 2 km de large est restée sauvage et classée en réserve naturelle. Un improbable désert sur une ile si verdoyante ! Ni arbres, ni fleurs mais quantité d’oiseaux et de lapins. Un sentier mène à son extrémité ou, par temps clair, on aperçoit Porto Santo.

Porto Da Cruz - Il plane dans ce village tranquille une ambiance sportive … Cette jolie petite station au parfum iodé, connue pour sa distillerie encore en activité et sa plage de sable noir, est en effet appréciée des surfeurs ! L’été, championnat de bodyboard et soirées DJS animent la plage d’Alagoa. Une promenade aménagée fait le tour de la presqu’ile, jusqu’à la jetée où on pourra prendre un verre ou déjeuner, doucement éclaboussé par l’écume ! Et au bout de la jetée une piscine d’eau de mer, havre turquoise posé sur l’océan. 

La haute cheminée d’un hangar domine le village, la fameuse distillerie de. Rhum encore active de l’ile. Au printemps, après la récolte des sucres de canne, des machines à vapeur d’un autre temps se mettent à turbiner pour produire sirop de canne, aguardente (eau de vie) et rhum brun. On peut les déguster à la Casa do Rum, ou l’on trouvera tous les produits dérivés tels que le fameux Bolo de Mel, un gâteau préparé avec la mélasse. 

Caniçal - La ville baleinière, dont le port fut le théâtre de chasses sanglantes au cétacé jusqu’en 1981, année d’interdiction de cette pêche traditionnelle. On y tourna même une des scènes de Moby Dick ! Aujourd’hui, Caniçal est le principal port commercial de Madère, et on peut visiter son musée de la baleine et sa plage de sable noir.

Santo Da Serra - Dans les montagnes, à 700m d’altitude, un havre de fraîcheur au parfum d’eucalyptus, réputé pour son golf et sa vue imprenable sur l’océan, sa production de cidre et la générosité de sa nature : pas moins de six levadas autour ! La zone environnante est classée « parque natural da Madere Â», et vous pourrez déguster au Parque Ribeira Primeira un thé au cÅ“ur de la forêt devant les bassins d’élevage de truites, ou bien en pêcher une, la faire griller et la déguster ! 

Machico - C'est ici que les colonisateurs de l’ile ont posé le pied en 1419. L’ancienne petite ville de pêcheurs est aujourd’hui appréciée de ses visiteurs pour sa plage de sable gris jusqu’en août 2008, revêtue de sable blond du Maroc quelques années et millions d’euros plus tard ! Si elle est la grande fierté des habitants et stimule l’économie locale en ayant transformé Machico en station balnéaire, la ville elle-même préserve malgré tout son authenticité, surtout autour de l’église Nossa Senhora de Conceição. Au sud de la baie se trouve la Capela de São Roque. Elle fut bâtie après l’épidémie de peste de 1488 près d’une source d’eau à laquelle on attribuait toutes sortes de vertus.

Santa Cruz - Bienheureuse, coquette et charmante « ville d’aéroport Â» ! Face à la prouesse d’une piste construite en partie sur la mer et soutenue par 180 piliers, il fait bon flâner …une promenade maritime longée de palmiers, ponctuée d’une plage de galets et de deux piscines d’eau de mer. Santa Cruz recèle de paisibles ruelles articulées autour de leur épicentre, l’église paroissiale. Sur le front de mer, un marché plus modeste qu’à Funchal mais très typique vaut le coup d’œil, ne serait-ce que pour son architecture moderniste et ses panneaux de mosaïque.

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Epilogue

Qu'est ce qu'on en retient ?

Pour notre départ, nous quittons l'île sous le soleil. Ce périple de 10 jours nous a permit de découvrir Madère avec ses différents visages : une ile verdoyante qui fait le régal des randonneurs avec ses nombreux sentiers le long des levadas ou entre les différents sommets ; quelques stations balnéaires qui redonnent un second souffle à des villages emblématiques de l’archipel et qui retrouvent ainsi un intérêt pour les touristes ; un paradis pour les botanistes et amoureux de la nature avec la végétation luxuriante et myriade d’espèces de plantes, arbres et arbustes qui sont, pour certaines, endémiques de Madère ; un lieu de pèlerinage pour les catholiques vu la ferveur encore bien présente que les habitants portent à la religion. 
Et surtout un coin où on peut profiter d’un climat très agréable une bonne partie de l’année et d’une impression de « dolce vite » ou rien ne semble pouvoir vous déranger ! Bref, un intermède bien agréable … et la seule ile que nous ayons faite à ce jour en parcourant ses 4 points cardinaux : du Nord au Sud avec Porto Moniz et Ponta de Cruz (près de Funchal) et de l’Est à l’Ouest avec la Ponta de São Lourenço et Ponta do Pargo. Cela mérite bien d’être mentionné, non ?

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L'Escudo avant l'€uro

Parlons un peu d'argent ...

L'idée est de vous donner ici quelques ordres de prix pour les principaux postes de dépenses ;oD)
Vol Nantes Madère A/R pour 3 avec escale sur Porto (2 adultes + 1 enfant) # 1 100€
Location de voiture pour 10 jours (Nisssan Micra nlle génération) # 390€
Location 5 nuits sur Calheta # 360 € et sur Porto da Cruz # 340 €
Sortie en mer # 70 €
Essence, autour de 1,5 € le litre d'essence,il faut bien l'acheminer sur l'ile ...
Déjeuner et diner, entre 30 et 60 €, cela fluctue fortement mais les plus chers restent du côté de Funchal et les coins trés touristiques
Le plus intéressant reste les brochettes de boeuf sur Porto da Cruz à moins de 10 € le kilo ;o)
Souvenirs ... on est sur les prix européens !
Quelques supermarket et petites épiceries pour faire les courses de tous les jours, mieux vaut privilégier les marchés locaux et échoppes locales
Attractions : trés variable, téléphérique de 10 à 40 €~, piscines naturelles moins de 5€, bus touristique 45 €, entrées des parcs de 15 à 30 €
Au total, autour de 3000 € pour trois sur les 11 jours tout compris

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