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Philippines

Voyage effectué en Août 2000

Les Philippines sont "multiples" et présentent des visages très variés selon la destination. Mais cela reste très "vert" et parfois sommaire en termes d'infrastructures ... Enfin, c'est aussi pour cela que l'on y va !

C'est ici pour retrouver notre itinéraire !

Retrouver nos reportages en images dans la rubrique "Les albums photos" ...

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Prologue

Pourquoi cette destination ?

Ce - trop court - séjour aux Philippines vient compléter notre périple sur La Malaisie. C'est sûr, 3 semaines pour les 2 pays restent bien trop courtes pour les visiter mais l'idée est de voir à quoi ils ressemblent pour y revenir par la suite. Nous avons un guide qui nous a préparé un circuit de quelques sites à découvrir, mais ce sera certainement approfondi à l'occasion d'un prochain voyage (plus ou moins proche) ! Première étape : Paris => Kuala Lumpur => Kota Kinabalo => Manille. Tel est le chemin que nous empruntons pour nous rendre aux Philippines, 1ére étape du voyage. L'embarquement est prévu à 10h00 pour partir à midi, et l'arrivée sur l'hôtel Malate Pensionne se fait à 10h00 le lendemain matin, heure française, soit 16h00 heure locale. Pendant ces 24h, nous aurons fait 3 décollages et 3 atterrissages, et attendus quelques heures dans les aéroports. Rien à dire sur le service à bord, si ce n'est que 12h00 de vol sans s'arrêter, c'est long (Paris à Kuala Lumpur), sans film français (hélas tout était en anglais …) mais hôtesses charmantes et repas assez satisfaisants dans l'ensemble. Malaysia Airlines m'était recommandé, et je dois dire que je ne suis pas trop déçu comparativement à d'autres vols. Autant l'aéroport de Kuala Lumpur est superbe, grand, propre et récent, autant celui de Kota Kinabalu est vieux, petit et pas terrible. Mais, honnêtement, qui avait déjà entendu parler de ce bled avant aujourd'hui ?

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Manille

12, 17 & 21 août 2000

Le 12/08, nous arrivons sur l'aéroport de Manille vers 15h00, heure locale. Les formalités douanières sont limitées au strict minimum (l'avantage du nombre) et nous rejoignons l'hôtel 1 heure plus tard par 2 mini-vans affrétés par celui-ci. La circulation en voiture est périlleuse, tout comme elle est à pieds, entre les trottoirs défoncés et la route dangereuse. Cette première approche de la ville ne nous laisse pas vraiment ébahis, loin s'en faut : bidons villes, ville sale, bâtiments en construction depuis plusieurs années ou bien en complète décrépitude … bref, un niveau de pauvreté assez important, en opposition totale avec quelques coins plus " huppés " (dont un superbe golf entouré de toute part par des sdf). Au point de vue argent, de nombreux money changers acceptent les traveller's ou le cash (pas la CB) ; ne pas hésiter à discuter du change proposé (compter 100 pesos pour 15 FF environ). Là aussi, plus on est nombreux, plus c'est facile. 
Par contre, ce jour là, impossible de trouver un guichet automatique pour Visa qui fonctionne (les 3 conditions sont loin d'être remplies). L'hôtel - le Malate pensionne - est bien, à 1000 pesos la chambre pour 2. Genre maison coloniale type anglaise, avec clim, télé … bref, la totale. Quelques bars et restaurants sympas autour (on a choisi le bon quartier). Le groupe : on est 13 composé de 5 couples et de 3 célibataires. La 14éme a apparemment eu une panne de réveil et n'était pas présente à l'embarquement à Paris. Et dire qu'en plus elle était de Paris …
Retour le 17/08 depuis Banaue via Banta, à quelques kms de Banaue. Une jeep-nee nous a fait faire un petit bout de route, le reste se fait à pieds, pendant 3 heures à travers les montagnes sur un sentier plus que correct après ce que nous avons vu récemment. Le temps reste clément, pas trop chaud et peu de pluie (en fait, pas du tout). La guide, qui est la même qu'hier - elle a suffisamment marchandé pour ca - affiche 39 ans, mais n'en paraît guère plus de 25, avec 5 enfants à son actif ! Dans le village, elle nous amène dans un restaurant de son cru où on les presse car nous devons repartir tôt. En effet, le dernier bus pour Manille part à 17h et nous fait arriver à … 3h du matin. Je ne redirai pas combien il y a de kms …
Donc, pour en revenir à notre restaurant, ils nous préparent plusieurs plats. Entre autres : sauteed sardines (sardines à la tomate en boîte, réchauffées) ; nooddles canton avec viande, légumes et sauce tomate, toujours excellentes ; omelette and vegetables pour les végétariens ; chamqui ( ?) au fromage, pâte à pain sur laquelle on étale du fromage - pas terrible. Et toujours les viandes -bœuf et poulet - ainsi que du poisson (lapu-lapu). On regrette seulement qu'il n'y ait pas plus de desserts car, hormis leurs bananes de pygmées - bien meilleures que chez nous - nulle trace de papaye, mangues, lychees ou autres ananas. 
Lorsqu'on revient vers le bus, les gamins nous regardent toujours comme des bêtes curieuses, sans doute pour en parler plus tard à leurs parents ou leurs amis. On se sentirai presque dans la peau de E.T., le charme en plus … On pourra remarquer aussi que la plupart des villages montagnards que nous avons traversé font nettement moins pauvres que la capitale, pas de gens en train de faire la quête et les enfants sont bien habillés. Ils ne rechignent pas au boulot, tel que fournisseur de boissons en altitude, marchands ambulants, taxi, garde … ainsi que tous ceux qui travaillent dans les rizières. C'est un peuple assez fier, qui respecte les étrangers si ceux-ci sont respectueux des coutumes locales (mais les américains, eux, ont beaucoup de choses à se faire pardonner et ne sont pas forcément accueillis bras ouverts).
Le 21/08, la route qui mène de Martinduque à Boac - ferry pour Lucena - nous fait passer par la white beach, une superbe plage de sable blanc. Située vers Torrijos, c'est la seule plage de sable de l'île, les rivages étant constitués pour la plupart de rochers, terre grise (volcanique ?) et coraux, et les déchets provenant du continent. Dommage là encore qu'il ne manque le soleil. Déjeuner rapide à Santa Cruz où les pantas canton restent excellents. La visite des grottes aux pythons sera pour une autre fois, leurs accès étant rendus difficiles par les dernières pluies. En parlant du temps - horaire cette fois - il faut remarquer que les philippins ont une relation très particulière avec : si on vous dit une heure de trajet, comptez en deux, vous aurez moins de surprise ; au restaurant, les cuisiniers commencent par le plus long pour finir par le plus rapide, aussi vous serez servi plus vite e commandant du bœuf en sauce qu'une omelette. Les gens sont " zen ", et n'ont jamais l'air de s'impatienter pour quoi que ce soit. Et je ne parle pas des retards de trajet …Bref, on ne se prend pas la tête avec les horaires et tout ca et, ma foi, ce n'est pas si mal. 
En tout état de cause, nous arrivons à 15h20 pour prendre le ferry de 15h00, toujours à quai. Néant sur la traversée de retour. Arrivés à Lucena, nous prenons des vans qui vont mettre 4h00 pour nous mener à Manille, sachant qu'il est 19h00 au départ. Entre parenthèses, la conduite de jour aux philippines n'est déjà pas triste, mais elle est pire la nuit ! On n'y voit rien, pas de double voie et route bétonnée tout le long. Dépassement hasardeux, pour ne dire plus, vu que la route n'est jamais droite mais, il faut le reconnaître, les conducteurs sont assez fair-play. Des stations service de temps à autre, où on annonce au pompiste combien on veut. Il y a de forts ralentissements et embouteillages à l'approche de la capitale - c'est tous les jours comme ca entre 21h00 et 6h00 du matin, alors que les journées sont plus tranquilles. Arrivés au Malate Pensionne, nous allons faire un dernier tour dans la ville. Rues animées, pas mal de bars, restaurants et clubs, et pas mal de traînards. Pour ceux qui penseront de suite aux trottoirs de Manille, ben, je suis désolé, mais ca ne doit être que dans certains quartiers - que je n'ai pas trouvé … On termine au Havana Club et ses fameux cocktails, dont le Guavanera : Mangue, Papaye, Pomme et rhum blanc. Un délice.
La route qui mène à Boac - ferry pour Lucena - nous fait passer par la white beach, une superbe plage de sable blanc. Située vers Torrijos, c'est la seule plage de sable de l'île, les rivages étant constitués pour la plupart de rochers, terre grise (volcanique ?) et coraux, et les déchets provenant du continent. Dommage là encore qu'il ne manque le soleil. Déjeuner rapide à Santa Cruz où les pantas canton restent excellents. La visite des grottes aux pythons sera pour une autre fois, leurs accès étant rendus difficiles par les dernières pluies. En parlant du temps - horaire cette fois - il faut remarquer que les philippins ont une relation très particulière avec : si on vous dit une heure de trajet, comptez en deux, vous aurez moins de surprise ; au restaurant, les cuisiniers commencent par le plus long pour finir par le plus rapide, aussi vous serez servi plus vite e commandant du bœuf en sauce qu'une omelette. Les gens sont " zen ", et n'ont jamais l'air de s'impatienter pour quoi que ce soit. Et je ne parle pas des retards de trajet …Bref, on ne se prend pas la tête avec les horaires et tout ca et, ma foi, ce n'est pas si mal. 
En tout état de cause, nous arrivons à 15h20 pour prendre le ferry de 15h00, toujours à quai. Néant sur la traversée de retour. Arrivés à Lucena, nous prenons des vans qui vont mettre 4h00 pour nous mener à Manille, sachant qu'il est 19h00 au départ. Entre parenthèses, la conduite de jour aux philippines n'est déjà pas triste, mais elle est pire la nuit ! On n'y voit rien, pas de double voie et route bétonnée tout le long. Dépassement hasardeux, pour ne dire plus, vu que la route n'est jamais droite mais, il faut le reconnaître, les conducteurs sont assez fair-play. Des stations service de temps à autre, où on annonce au pompiste combien on veut. Il y a de forts ralentissements et embouteillages à l'approche de la capitale - c'est tous les jours comme ca entre 21h00 et 6h00 du matin, alors que les journées sont plus tranquilles. Arrivés au Malate Pensionne, nous allons faire un dernier tour dans la ville. Rues animées, pas mal de bars, restaurants et clubs, et pas mal de traînards. Pour ceux qui penseront de suite aux trottoirs de Manille, ben, je suis désolé, mais ca ne doit être que dans certains quartiers - que je n'ai pas trouvé … On termine au Havana Club et ses fameux cocktails, dont le Guavanera : Mangue, Papaye, Pomme et rhum blanc. Un délice.

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Baguio

13 août 2000

Lever à 6h30 pour prendre le bus à 8h00, direction Baguio. Plusieurs petits déjeuners (américain, philippin …) sont proposés, mais pour commencer, on prendra le continental. C'est léger et surtout long, pour 2 tranches de pain de mie qui se battent en duel … A titre indicatif, voilà quelques prix : petit déjeuner : 60 p. ; bière : 25 p. ; repas : 100 p. ~ selon la boisson … Dans le bus - compagnie Philippines Rabbit - de nombreux vendeurs à la sauvette vont et viennent à chaque arrêt : œufs de cailles, ships ou équivalent, cacahouètes et eau fraîche … malheureusement, pas d'apéritif pour aller avec, pour l'instant. Le long de la route, pas de panneaux publicitaires papiers, mais surtout des toiles sur lesquelles ils peignent leurs annonces (tout comme pour les affiches de films). La plupart des transports se font en commun à bord de " jeep-nee ", véhicules faits maison que l'on ne trouve que dans ce pays (nous y reviendrons plus tard). Les bus, quant à eux, sont réservés aux longues distances et peu de voitures particulières (les rares qui circulent sont principalement des toyotas). Le gros problème dans tout ca, c'est la pollution dont ils se soucient comme de leurs premières chaussettes … 
Sur la route, nous nous arrêtons à Tarlac pour déjeuner, repas essentiellement composé de porc, de riz et de banane, le tout pour 70 p.)Bon et pas cher. L'architecture se résume pour l'instant à des baraques en tôle et à peine entretenues. Il y a pas mal de travaux sur la route, qui se compose principalement de morceaux de béton grillagés (bref, pas de goudron). Ils cimentent également les parois des montagnes après y avoir posé un grillage et des tuyaux pour évacuer l'eau . Ingénieux, n'est ce pas ? Partis à 9h00, nous arrivons à Baguio vers les coups de 16h00. Le paysage est bien différent de Manille : la ville est propre et des maisons terminées ; pas de HLM et peu de sdf. Il est vrai que l'on est dans les hauteurs où nombre de " bourgeois " ont leurs résidences secondaires (c'est également ici que se situe la capitale d'été du pays). Le marché de la ville est très grand - sur des 100aines de m² couverts - et propose un large choix de vêtements, nourriture, gadgets et autres objets de décoration. De nombreuses possibilités pour faire des affaires, pour celui qui est un peu débrouillard et qui parle quelques mots d'anglais. Beaucoup de monde, l'ambiance est bonne et ca ne gueule pas trop. A noter qu'il y a en ville pas mal de guichets qui fonctionnent avec la carte Visa.

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Sagada

14 &15 août 2000

La nuit a été assez courte, la musique jusqu'à tard le soir et le roulage tôt le matin. L'hôtel est simple mais très correct, bien que bruyant. Le confort des chambres est assez disparate, certaines ayant des cheminées alors que d'autres ont juste un lit pour dormir … Nous partons à 7h30 pour Sagada où nous arrivons sur le coup de 16h00, bien qu'elle ne soit distante que de 140 kms de Baguio. Nous prenons 2 Toyota qui ressemblent à des 4x4, mais sans le confort, et cela aurait pu être bien utile car nous prenons le chemin de montagne, long, tortueux et caillouteux. La vitesse ne dépasse pas les 50 km/h sur les routes de béton et les 15 km/h sur les chemins de terre. L'avantage est de voir des paysages superbes - pour qui aime la nature et tout ca - et on passe par le point le plus haut du pays qui se situe sur le Mont Pulog, à 7400 pieds, soit 2500m environ. 
Dans les quelques villages où nous passons, les habitants sont étonnés de voir des étrangers, mais surtout des blancs, preuve que le tourisme n'est pas vraiment développé dans cette partie du pays. D'une façon générale, l'accueil est plutôt sympa bien qu'un peu froid au premier abord. Les jeep-nee que nous avons sont, comme les autres, montées par leurs propriétaires avec des moteurs et mécanique récupérée à droite ou à gauche et montés sur des carrosseries fabriquées dans le pays. La nuit tombe vite et, à 19h00, il est impossible de circuler dehors sans éclairage. Visite rapide de la ville (une grande église trône non loin de notre hôtel, à côté du Shirock café) mais pas vraiment de vue d'ensemble. Un petit rhum maison (à 50 p. les 50cl, on pourrait rapidement y prendre goût ...) avant un repas typique (noddles et fish) nous mènent au lit vers 10h00 du soir. Les chambres ont des cloisons très minces et, quand un éternue, celui de la chambre d'à côté tend le mouchoir …
Aujourd'hui, visite de la ville et de ses alentours : village " typique ", école primaire et " pré-school ", où l'accueil est plutôt chaleureux de la part des élèves et des profs. Les gamins sont bien habillés et certains portent même l'uniforme. On reste quelques instants à répondre à leurs questions, et il faut dire que nombreux parlent l'anglais sans problème ; il faut dire aussi qu'ils commencent à l'apprendre dés leurs plus jeunes âges. Mais, chez nous, il y en a aussi qui parlent très tôt le corse ou le breton … mais pas de polémiques là-dessus. Ensuite, visite de grottes où ont été entreposés quelques cercueils, de nombreuses années avant (ils ont maintenant des cimetières comme tout le monde, ou presque). Ils sont très bien conservés - du moins, les cercueils - mais le chemin n'est pas très facile et il se dégage de la grotte une certaine atmosphère … De plus, depuis hier, il pleut en fin d'après-midi (sur le coup des 16h00) ce qui rend les chemins glissants. Mais bon, fallait pas y aller en pleine période de la mousson si on ne voulait pas ces petits désagréments. 
Puis retour au village par " l'écho valley ", grand parc naturel protégé où, si la faune n'est pas vraiment présente, on peut toujours y contempler la flore. Et, avant que la pluie ne tombe, je peux vous dire que la température est bien présente et on se retrouve rapidement suant comme des sumos … Pour terminer la journée, on se rend en petit comité à la découverte du pays profond, avec cascades et rizières au rendez-vous. Le chemin est par moments périlleux, avec pas plus de 10 cm par endroit pour poser le pied, au bord de précipices sans fond (enfin, j'en rajoute peut être un peu …). Pour nous remettre de nos émotions, nous prenons le soir un verre dans un des rares café qui sert du gin aux étrangers que nous sommes (il nous est interdit dans le pays, allez savoir pourquoi …). Retour à l'hôtel dont le nom est le Masferres Hôtel, en hommage à un photographe du coin, fils d'un espagnol et d'une philippine, renommé pour son travail sur la population de l'île avant la venue des blancs et du progrès.

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Banaue

16 août 2000

Départ pour Banaue via Bontac en jeep-nee. En cours de route, notre véhicule tombe en panne, suite à une fuite d'huile, mais les philippins y sont habitués et, après quelques bidouilles et autres astuces locales, la fuite est colmatée après une heure de travail. Le plus dur a été de trouver de l'huile pour repartir. Pour terminer le trajet, nous nous arrêtons à quelques kilomètres de la ville et la rejoignons à pieds à travers les rizières. Les moins courageux ont pris l'excuse d'amener nos sacs jusqu'à l'hôtel. Ils ratent vraiment quelque chose, car les rizières en terrasses sont vraiment magnifiques. Le chemin est parfois chaotique, souvent étroit et mieux vaut ne pas avoir le vertige à certains endroits. Mais le jeu en vaut la chandelle. De plus, en cours de route, nous croisons une cascade, pas les chutes de l'Himalaya mais suffisante pour s'y baigner (le temps nous est en plus favorable). Les quelques paysans que nous croisons sont souvent réfractaires aux photos et certains les font même payer. 
L'arrivée sur Banaue se fait sous la pluie (en fait, la ville est dans une cuvette et, des que les nuages ont franchis les " cols " montagneux, c'est l'averse). Tout comme Sagada, la ville est plus " ouverte " au tourisme que les autres villes que nous avons traversées, ce qui se traduit par quelques magasins de souvenirs et d'artisanat, et des touristes plus présents (on en compte au moins … 3 en plus de nous !). On est cependant un peu déçus car il n'y a toujours rien de typique à ce pays, que ce soit dans l'habillement, l'architecture … Les maisons sont souvent recouvertes de tôles et sont rudimentaires. Il est vrai que les tremblements de terre, les guerres et autres cataclysmes n'ont pas vraiment été tendres avec ce pays.

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Lucena

18 août 2000

Beaucoup, et peu de choses aujourd'hui. Je m'explique : l'arrivée sur Manille s'est encore faite avec une surprise : après un bus qui brûle un pneu et qui en crève un autre et une jeep-nee qui pète une durite, c'est notre taxi qui nous amenait à notre hôtel qui crève à son tour, à 3h00 du matin. Je ne suis pas superstitieux, mais on est un groupe de 13 … Bref, on passe la matinée sur Manille à visiter les abords. J'arrive également à retirer du fric à un distributeur automatique - banque Equitable - et, cette fois-ci, ca marche (le pb de la dernière fois était apparemment dû au réseau …). La ville n'est toujours pas terrible, et la pollution très importante. A croire que les philippins ne se préoccupent guère des pbs d'écologie et de couche d'ozone, quand on voit comme fument leurs voitures. Pour pouvoir prendre le dernier bateau pour l'île de Marinduque, à 15h00 à Lucena, nous partons avant midi et n'arrivons qu'à 16h00, bien que la distance ne soit que de 100kms. Il faut croire que les bouchons du vendredi après-midi sont communs à tous les pays. 
C'est l'occasion de discuter avec le chauffeur de choses et d'autres. Ainsi, il m'apprend que les châssis et carrosseries des jeep-nee sont fabriqués dans une fabrique devant laquelle nous passons, mais chaque propriétaire va ensuite l'arranger à sa façon et y monter un moteur (le plus souvent importé du Japon). Ce sont des moteurs de camions type Mitssubichi, Toyota … ayant 2 ou 3 ans, et adaptés ensuite au véhicule. Le prix de revient total est d'environ 300000p. Ils sont ensuite baptisés et on leurs ajoutent nombre de reliques bibliques, phrases tirées de la bible et autres crucifix. Pour conjurer le mauvais sort ?!? Dans tous les cas, ces véhicules sont superbes, et leurs propriétaires veillent sur eux jalousement. 2 grands sites industriels sont présents dans la région (un à Laguna, l'autre à Batangas), mais, comme dans les villes, les immeubles commencent à se monter un jour, mais sont rarement terminés 2 ou 3 ans plus tard. Il en est de même pour tous les bâtiments administratifs, écoles ou les hôtels. Le réseau ferroviaire est hélas tombé à l'abandon il y a quelques années (quand les américains sont partis), et fonctionne surtout autour de Manille, où il y a également un métro. Ils essaient de rénover ce réseau, mais l'état privilégie surtout le domaine routier. Lucena est une ville portuaire très active où l'on trouve nombre de ferries, bateaux de pèche et pas mal de voiliers. Il s'y trouve même un petit aéroport. Tous ces moyens d'accès en font une plaque tournante pour le commerce et le tourisme. La vie nocturne est bien différente que dans les montagnes : de nombreux bars, restaurants et cabarets. 
Le type de musique à la mode actuellement : succès américains, techno dernière génération et tubes discos remasterisés type asiatique. Les filles viennent en groupe, puis viennent les garçons. On se fait vite repérer, car on saute plus haut que les autres (déjà qu'on est plus grand …). Notre groupe trouve ses marques et un seul nous fait le coup du canard boiteux : il nous bassine avec ses pellicules photos car il se prend pour un photographe professionnel malgré son appareil à trois sous qui tombe en morceaux, et nous la joue à l'aventurier solitaire au milieu de nulle part. Mais sinon, c'est sympa. A titre d'infos, on trouve pas mal de magasins qui vendent des pellicules, et certains font également les advantix. Le prix : 100p. la pellicule 40 poses en 200.

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Marinduque

19 & 20 août 2000

Comme prévu, nous prenons le ferry pour Marinduque à 7h00 du matin, avec seulement 10' de retard. Comme le monde automobile, la pollution est toujours très présente, et la fumée que dégage notre palace n'arrive pas à cacher le port qui ressemble plus à une décharge qu'à un bord de mer ! La traversée est plutôt tranquille et nous mène à bon port 2h plus tard. On croise de nombreuses petites embarcations style trimaran, avec des flotteurs en bambou. La mer est tranquille et, à part un dauphin qui nous a suivi quelques temps, il n'y a rien de marquant (pas d'homme à la mer, de lame de fond …) A l'arrivée à Boac, le port principal de l'île, les porteurs de bagages ainsi que les taxis se bousculent pour nous rendre service. 
Notre hôtel se situe vers Gasan, et se compose de petites huttes en bois pour 2 personnes. Ne croyez pas que c'est la jungle et une cabane au milieu, mais plus un village genre Club Med. Sitôt arrivés, nous partons à la recherche de " hot springs ", sources d'eau chaude avec ou sans souffre qui trouvent leurs origines dans les anciens volcans de l'île, maintenant éteints. Malheureusement, il a pas mal plu dans le coin ces derniers temps, et les localiser se révèle délicat, mais l'aide d'un petit vieux du coin est la bienvenue et nous remontons un chemin où ces sources nous apparaissent dans toute leurs splendeurs, ou presque … bref, ceux qui s'attendaient à voir les geysers sortir de terre en sont pour leurs frais … Les échanges avec notre guide s'avèrent plus instructifs, pour les 2 côtés, mais il nous surprend un peu lorsqu'il nous demande pourquoi les européens sont blancs, et d'autres questions de même genre. Lorsque nous voulons le remercier avec un peu d'argent, son premier geste est de le refuser, voire de mal le prendre, mais nous tournons la chose comme un présent pour fêter notre amitié naissante. 
Les habitants sont plus ouverts que dans les montagnes, et demandent à se faire prendre en photo avec nous. Au retour, petit détour par Buenavista où nous visitons le marché. Beaucoup de poissons, de légumes et de fruits. Pour ne pas mourir idiots, on goûte le vin de coco, qui est franchement infect, même à coté du vin de riz que l'on a aussi goûter. Mais eux l'apprécient, et on est bien contents de leurs laisser la bouteille. Le soir, repas dans un restaurant tenu par un australien, mais c'est sa femme qui cuisine … et elle n'est pas là. Autrement dit, pas terrible le repas ! 
Départ " tôt " le matin (8h30) pour l'île Balthazar (je vous laisse deviner comment s'appelle l'autre) à une petite heure de trimaran de Marinduque. Le bateau vient nous chercher sur la plage de l'hôtel (le Sunset) et, une fois à bord, nous savourons la traversée. Ils sont 4 ou 5 pour manœuvrer le bateau et faire par moment contrepoids. L'île sur laquelle nous accostons serait paradisiaque si le ciel était plus bleu, et le soleil plus présent… On rentre dans l'eau comme dans sa baignoire, et on savoure le plaisir d'avoir une eau claire et pure. De nombreux coraux, des poissons de toutes les couleurs, bref des fonds superbes à 20 cm de la surface. La plongée en bouteille ne peut se faire aujourd'hui, mais cette expérience laisse présager de ce que seront les prochaines. L'île est habitée, et on y trouve entre autres des animaux de ferme, une école … Les marins nous préparent le repas fait de poissons grillés, de légumes et bien entendu de riz. Pour échapper à un grain qui se prépare, nous repartons assez tôt. 
Le retour se passe bien mais le débarquement doit se faire plus loin que ce qui était prévu, les vagues étant trop fortes en bord de terre. On rejoint l'hôtel en jeepnee et profitons du reste de l'après-midi pour visiter les alentours. L'accueil est sympathique, les gens ont le sourire et nous abordent facilement. Les gamins nous regardent avec curiosité et espièglerie, les adultes avec un petit air ironique, mais on se sent plus à l'aise ici que dans les montagnes. Les maisons, en bois et parpaings, sont de vrais bijoux et les routes sont en bon état. Même si les gens ne roulent pas sur l'or, on n'a pas l'impression de pauvreté que l'on a à Manille ou dans d'autres villages de montagne. Les écoles et collèges sont nombreux, et quelques églises apparaissent ici et là. Autant les signes de croyance sont très présents dans les voitures, maisons …, autant les habitants ont l'air beaucoup plus ouverts sur certains principes (la vie à 2 avant le mariage, l'homosexualité …) Beaucoup de chiens et quasiment pas de chats (les mangeraient t ils ?)Des touristes philippins mais peu d'occidentaux. Quelques ordres d'idées sur l'apéritif : 500ml de rhum à 30p, 500ml de gin à 35p et 33cl de coca, sprite à plus de 50p. Le litre de bière à 39p (surtout de la San Miguel). Et après, on s'étonne d'être alcoolique …

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Epilogue

Qu'est ce qu'on en retient ?

Dernière journée dédiée aux souvenirs  ! Direction le quartier de Chinatown qui grouille littéralement de gens et semble sans cesse en mouvement. Les échoppes sont regroupées par type de commerce : ici, les joailleries, là les drogueries … On remarque beaucoup de magasins de pièces autos. On finit toucher par dégotter ce que l'on cherche, il faut simplement être patient et avoir de bonnes jambes. La ville est sale d'une façon générale, et les habitants ne font rien pour améliorer cet état de fait. Une jeepnee nous ramène à l'hôtel, et le copilote nous brosse une page d'histoire. Il a 73 ans, 30 enfants (oui, oui, j'ai bien dit 30) et soit bien content qu'on soit français et non allemands -trop aristocratiques- anglais ou américains -ils se croient en terrain conquis. Si ca va mal dans le pays, tant économiquement que socialement  - c'est dû au pouvoir politique. Comme partout ailleurs, quoi … Le décollage a lieu à 16h00, aussi on part 3h00 avant pour être à l'heure. Prévoir 550p de taxe d'aéroport. Pas de fouille des sacs, mais ils veulent savoir ce qu'il y a dans les bouteilles, si jamais on en ramène. Le vol jusqu'à Kuala Lumpur dure 3h10 (Malaysia Airlines). Plateaux repas et vin pas terrible. 
Petite synthèse sur les Philippines : les gens sont plus sympas dans le sud que dans le nord ou, du moins, dans les îles que dans les montagnes. Le tourisme n'est pas très développé -les otages de Jolo ne diront pas le contraire- et le blanc ne passe pas inaperçu. C'est un pays pauvre, mais la vie est bien meilleure dans les îles ou les montagnes que dans Manille (12 millions d'habitants pour 70 millions en tout). Le pays manque de caractère, dans le sens où il n'y a pas de signe particulier au pays au niveau architecture, mode ou nourriture. Même la religion ne les distingue pas d'un pays européen. Ils vivent sur leurs acquis -leur histoire- et ne font rien pour améliorer leur condition. En revanche, les gens sont courageux et les petits boulots sont monnaie courante. L'enseignement tient une place importante. Le pays m'a surtout plu pour ses rizières et certains bords de mer. Quand le soleil est là, ca doit vraiment être sympa …

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